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LA QUESTION DU JOUR

J’ai observé que mon vétérinaire utilisait son stéthoscope sur tout le corps du cheval. A quoi cela sert-il ?

Avec le stéthoscope on peut écouter : les bruits respiratoires (poumons et trachée), le cœur ou le système digestif. L’auscultation doit de plus avoir lieu des deux côtés, à gauche et à droite du cheval. L’auscultation respiratoire s’effectue le plus souvent en bouchant les naseaux ou en mettant un sac sur le bout du nez. Ainsi, le cheval va se mettre à respirer plus fort et le vétérinaire va mieux entendre les bruits respiratoires qui sont souvent discrets. L’auscultation à lieu sur le thorax mais aussi sur la trachée.
Le cœur sera ausculté afin de connaître la fréquence et le rythme cardiaque et aussi de détecter des bruits anormaux, comme par exemple des « souffles » cardiaque. En fait, on place le stéthoscope au niveau des valves cardiaques à des endroits anatomiques bien codifiés afin d’en connaître le fonctionnement. L’examen du cœur peut être complété par un électrocardiogramme et par des tests d’effort.
Enfin, le système digestif est ausculté principalement dans le cas de coliques. On cherche alors à savoir si le transit intestinal est régulier, accéléré ou ralenti. Selon que le praticien se place à droite ou à gauche ce sont différentes parties de l’intestin qui sont auscultés : A gauche, le petit intestin, à droite le gros intestin et le caecum. L’examen du cheval en colique est complété par une palpation transrectale qui donne beaucoup plus de renseignements au vétérinaire sur l’origine et la gravité du trouble.

mercredi 17 février 2010

INFECTION PATURON

QUESTION : Comment soigner une infection au niveau du paturon ?

REPONSE : Si possible, il faut tondre la région infectée afin de limiter la prolifération de l’infection par l’intermédiaire des poils. Ensuite, on doit désinfecter au minimum deux fois par jour. On peut également appliquer un corps gras (vaseline) afin de protéger la plaie de l’humidité. Il existe des pommades ayant l’ensemble de ces propriétés, on fait alors d’une pierre deux coups. Il faut éviter de mettre un pansement afin de ne pas faire macérer la lésion et aussi de pouvoir appliquer la pommade. Par ailleurs, il est important de respecter une bonne hygiène du sol sur lequel se trouve le cheval (box propre et sec, pâture non boueuse).

RECOUDRE CHEVAL

QUESTION :Un cheval s’étant blessé, le vétérinaire a du le recoudre. Avant, il a tondu sur et autour de la plaie. A quoi cela sert-il ?

REPONSE : Cela sert à éviter que des poils, sources d’infection ne viennent « baigner dans la plaie. Si cela était le cas on aurait un ralentissement voir un arrêt de la cicatrisation. De plus cette tonde, parfois suivie d’un rasage permet de préparer quasi stérilement la plaie avant d’être recousue d’où de meilleures chances de cicatrisation car l’on prévient ainsi une infection de la plaie.

OEIL BLANC

QUESTION : Dans le club ou mes enfants montent j’ai observé qu’un cheval avait l’œil tout blanc. Que pourrait-on faire ?

REPONSE : L’œil vitreux peut avoir principalement deux origines. Soit c’est la cornée qui est atteinte, on parle alors de kératite. Soit il s’agit de l’intérieur de l’œil, on est alors en présence d’une uvéite. Les deux affections ont des causes différents et elles doivent donc être différenciées afin d’être traitées correctement. La kératite est souvent associée à une conjonctivite. Les causes sont traumatiques, infectieuse, allergiques, parfois toxiques, mais surtout presque toujours locales. En revanche, les uvéites reconnaissent souvent des causes générales, infectieuses en particulier. Citons l’exemple de la fluxion périodique, vice rédhibitoire, que les cavaliers en formation rencontrent dans les cours d’hippologie.

TONTE

QUESTION : On m’a conseillé de tondre ma jument pour l’été. Je n’ose pas . Est-ce nécessaire ?

REPONSE : Les avantages de la tonte sont nombreux : Le cheval qui sue beaucoup lors d’effort, gardera moins l’humidité d’où moins de risques de congestion ou de « coup de froid ». On peut aussi mieux voir les différentes blessures, parasites et autres anomalies de la peau. On évite également l’accumulation de boue, en particulier sous le ventre, qui est à l’origine de certaines dermites infectieuses. Enfin, certaines coupes sont particulièrement esthétiques…
Les inconvénients sont des réactions de défense lors de la tonte, des irritations si la tondeuse ou le tondeur sont trop « agressifs », parfois des blessures. Certains chevaux à peau rose sont aussi moins bien protégés des rayons du soleil lorsqu’ils sont tondus

GENOU GONFLE

QUESTION : J’ai un cheval qui a un genou gonflé surtout à l’intérieur. Si l’on appui la grosseur est molle. Que puis-je faire ?

REPONSE : Il existe plusieurs possibilités. Il peut s’agir d’une simple contusion avec gonflement (hématome par exemple), d’une tare dure en train de « pousser » et plus grave de troubles articulaires comme de l’ostéochondrose, l’ostéochondrite dissécante, l’arthrose, diverses arthrites (infectieuse en particulier), etc… Il serait donc utile de consulter un vétérinaire, car s’il s’agissait des troubles articulaires, votre cheval risque une boiterie chronique s’il n’est pas soigné rapidement. En attendant, mettez le au repos et appliquer des emplâtres antiphlogistiques (s’il n’y a pas de plaie localement).

BAVETTE

QUESTION : A quoi sert une bavette ? (photo k par k 04)

REPONSE : Elle entrave l’utilisation de sa bouche par le cheval qui la porte. Son utilisation est multiple : l’empêcher de mordre sa porte, de se gratter, de lécher (en particulier un médicament ou des points de suture). Elle présente l’avantage de ne pas être trop gênante ni contraignante (par rapport au collier de bois) et est souvent bien tolérée par le cheval.

MISE A LA REPRODUCTION

QUESTION : J¹envisage de mettre ma jument à la reproduction. A partir de quel âge, et dans quelles conditions dois-je le faire ?

REPONSE : Il est préférable de mettre une jument à la reproduction au plus tôt vers la fin de sa croissance, c’est à dire vers 4-5 ans pour la plupart des races. Rappelons que la saison de reproduction, qui est liée à la longueur du jour, débute en général en février-mars. On observe la mise en place progressive de cycle sexuels d ‘environs 21 jours avec grosso-modo une semaine de chaleurs. Au début le cycle est irrégulier et au fur et à mesure que la saison avance, il se stabilise.
Le plus important est de savoir détecter correctement les chaleurs. En la matière, tout est possible, certaines juments étant très expressives et d’autres pas du tout. La présence d’un mâle, appelé « boute-en-train », qui va « souffler » les juments permet souvent de révéler si elles sont oui ou non en chaleur. Ensuite, il faut pratiquer la fécondation, soit par saillie naturelle, soit en insémination (semence fraîche ou congelée). Le meilleur moment pour cette fécondation est très difficile à déterminer et c’est le rôle du vétérinaire, grâce à la palpation rectale, une échographie ou encore des dosages hormonaux d’entrer en piste. Si l’on dispose de l’étalon à demeure, le mieux et de laisser les « amoureux » se débrouiller entre eux.

POURRITURE PIEDS

QUESTION : Mon cheval a les pieds très abîmés et il s¹en dégage une forte odeur de pourriture. Quels soins lui prodiguer ?

REPONSE : Votre cheval est sans doute atteint de pourriture de la fourchette. C’est une affection liée à un manque d’entretien du box, de la pâture et des pieds qui entraîne une prolifération microbienne et donc une infection locale. La plupart du temps des soins locaux à base d’application de désinfectants (liqueur de Vilatte, eau de javel, etc…) après nettoyage et éventuellement parage des lésions (corne morte ou pourrie) sont efficaces. Dans les cas graves des antibiotiques peuvent s’avérer nécessaires. Enfin, il est impératif de tenir le box ou la pâture propres et secs.

PROTOCOLE VERMIFUGE

QUESTION : Un cheval vient d¹arriver dans mon écurie et n¹a vraisemblablement jamais été vermifugé. Quel protocole faut-il suivre pour le débarrasser des
éventuels parasites ?

REPONSE : Au minimum, il faudra le vermifuger 2 fois de suite à un mois d’intervalle avec un vermifuge à large spectre. Pour une plus grande efficacité, il est préférable de débuter le cycle de vermifugation par une administration à la sonde par un vétérinaire. Ensuite quatre vermifuges par an seront nécessaires. Il est aussi intéressant de ramasser les crottins du nouvel arrivant, ou de le mettre en quarantaine des autres chevaux, pendant une quinzaine de jours afin d’éviter qu’il contamine les box ou les pâtures.
Le choix des vermifuges dépend des habitudes, du type de vers et donc du spectre du vermifuge, de la facilité d’administration, du prix, etc. En cas de doute, une analyse de crottins est préférable

PEAU IRRITEE

QUESTION : Après l¹avoir tondu, mon cheval se retrouve avec la peau très irritée. Que
dois-je faire en attendant que son poil repousse ?

REPONSE : Il est possible de lui administrer des anti-inflammatoires dans les cas graves (demander conseil à votre vétérinaire) . On peut également utiliser des shampoings apaisants qui sont souvent efficaces. Leur emploi est malheureusement très onéreux eut égard à la taille d’un cheval. Si le cheval à la peau claire, penser à le soustraire au soleil. Certaines plantes sont également photosensibilisantes : un examen de la pâture ou réside votre cheval peut s’avérer utile.

MALADIE DE L HERBE

QUESTION : J¹ai entendu parler de la « maladie de l¹herbe », qui peut s¹avérer mortelle pour les chevaux. Pouvez me dire de quoi il s¹agit et quelles sont les
mesures de prévention les plus efficaces ?

REPONSE : Il s’agit d’une maladie mystérieuse apparue il y quelques années en Angleterre. Elle se traduit par un arrêt du transit intestinal et la mort en quelques jours. On ne connaît pas bien le mécanisme de cette maladie. Il semble que la point commun soit le pâturage sur des prés toxiques Une toxine végétale pourrait être à l’origine de la maladie. Par ailleurs, ce sont les ganglions nerveux, du tube digestif en particulier, qui sont atteints et arrêtent de fonctionnner. Cette maladie n’a pas de remède particulier, le vétérinaire s’attachant simplement à soutenir l’animal grâce à des perfusions abondantes.
Cette maladie ne doit pas être confondue avec la myoglobinurie atypique.

POMMIERS

QUESTION : Le pré de mon cheval comporte de nombreux pommiers. Quels risques encourt-il s¹il ingère trop de pommes ?

REPONSE : Le premier risque, assez fréquent, est d’avaler une pomme « tout rond » et que celle-ci reste coincée au niveau de l’œsophage. Le cheval fait alors de très spectaculaires efforts afin d’expulser la pomme. En général, il finit par l’avaler mais l’intervention urgente du vétérinaire est parfois requise. Il passe une sonde par un naseau afin de repousser la pomme coincée et administre éventuellement quelques médicaments antispasmodiques et/ou tranquillisants.
Un autre risque est de provoquer des coliques et/ou de la diarrhée du fait de la fermentation des pommes dans les intestins Dans certains cas, il est même possible que cette fermentation soit « alcoolique », c’est à dire que les bactéries intestinales produisent de l’alcool qui peut provoquer des troubles proches de l’ivresse !!! Heureusement, c’est un cas rencontré exceptionnellement.

GONFLES SUITES PIQURES

QUESTION : Mon cheval se gratte et se frotte beaucoup à cause des insectes et plusieurs parties de son corps sont enflées. Que dois-je faire ?

REPONSE : Il s’agit évidemment de la fameuse dermite estivale récidivante qui est une allergie aux piqûres de moustiques. Le traitement d’urgence consiste à administrer des anti-allergiques (corticoïdes ou anti-histaminiques). Attention, il s’agit de médicaments difficiles à manipuler avec des effets secondaires parfois importants. L’automédication est à proscrire impérativement, en particulier avec ce type de médicament (demandez conseil à votre vétérinaire).
Par ailleurs, il est théoriquement possible de pratiquer une « désensibilisation », c’est à dire de procéder à des injections de ce à quoi le cheval est allergique afin d’habituer son organisme et donc d’éviter des réactions allergiques trop violentes. Cependant, cette méthode est très peu utilisée car longue, difficile et pas forcément très efficace.
Enfin, il faut insister sur l’importance de la prévention. Elle consiste à soustraire le cheval aux moustiques, soit en utilisant des lotions répulsives, des moustiquaires autour du box, soit en ne sortant le cheval qu’aux heures ou les moustiques sont absents. En général, les moustiques sont actifs le matin et surtout le soir.

POSTERIEURS GONFLES

QUESTION : Mon cheval a tendance à avoir les postérieurs qui gonflent. J’aimerais connaître un traitement efficace ?

REPONSE : Comme toujours, le meilleur traitement pour une affection est d’en connaître la cause ! Les postérieurs peuvent gonfler pour de nombreuses raisons : Allergie, troubles hépatiques, troubles cardiaques, troubles digestifs, troubles rénaux, infections, traumatismes, etc. Au niveau des postérieurs on rencontre souvent une affection appelée « lymphangite » qui est une inflammation des canaux lymphatiques à la suite d’une infection locale.
Pour limiter les oedèmes des membres postérieurs et sans en connaître la cause, il est possible d’utiliser des diurétiques +/- associés à des anti-inflammatoires par voie générale. Certaines pommades ou emplâtres dits « astringents » sont souvent très efficaces. Ils ont ma préférence. Des douches des membres sont aussi très efficaces.

COUPS DE SOLEIL

QUESTION :Les chevaux peuvent-ils attraper des coups de soleil ?

REPONSE : Bien sûr ! Et en particulier sur les parties dépigmentées comme les tâches de ladre. Il est possible et même nécessaire d’appliquer de l’écran total aux chevaux à risque. Attention aux quantités administrées et aux possibilité de léchage. Certains chevaux gris peuvent parfois développer des cancers de la peau s’ils ont été mal protégés du soleil.

RONGE PORTE BOX

QUESTION : Ma jument ronge la porte de son box. Est-ce dangereux et que puis-je faire pour y remédier ?

REPONSE :Ronger sa porte entraîne plusieurs problèmes et risques. Tout d’abord, le cheval peut avaler une écharde ou un bout de bois plus important avec risque de traumatisme de la bouche et du tube digestif. De plus, ce genre de « tics » favorise l’ingestion d’air et donc des troubles liés à l’aérophagie d’où des risques de coliques. On note également un développement anormal de certains muscle de l’encolure, ce qui peut être gênant au niveau de l’utilisation du cheval par le cavalier. Enfin, les dents incisives s’use bien évidemment plus vite ce qui entraîne des risque de déchaussement, infection et inflammation locales.
Ce type de « tic » est souvent provoqué par l’ennui ou encore par un voisin de box qui donne le mauvais exemple. Dans ce dernier cas, changer le cheval atteint d’écurie. Lorsque le cheval s’ennui, lui adjoindre un compagnon (mouton, lapin par exemple) ou percer une fenêtre pour qu’il puisse voir à l’extérieur

CORRECTION APLOMBS PANARDS

QUESTION : Peut-on corriger les aplombs d’un cheval panard. Si oui, comment ?

REPONSE : Tout est possible, mais il faut séparer les différents cas. Chez le poulains les défauts d’aplombs en général sont multiples, c’est à dire qu’ils touchent plusieurs articulations en même temps. La correction globale est souvent chirurgicale étroitement associée à la maréchalerie. Chez l’adulte, seule la maréchalerie est employée couramment. Le principe de base est : pince en dedans, raboter le pied en dedans. Attention, certains chevaux sont panards du genou ou du boulet. Les rectifier trop violemment au niveau des pieds risque d’entraîner des troubles articulaires graves sur les articulations plus hautes La jambe d’un cheval est un édifice instable, fragile qu’il est dangereux de faire vaciller sur ses bases.
En résumé pour un cheval adulte des corrections légères de parage sont possibles Certaines ferrures ont aussi un intérêt.

DEFAUT APLOMB

QUESTION :J’ai acheté un cheval pour le sauver de l’abattoir car il a un défaut d’aplomb grave qui l’empêche presque de marcher. En fait, il n’arrive pas à poser le talon de l’antérieur gauche au sol. Que puis-je faire ?

REPONSE : Il semble que votre cheval soit atteint d’une contracture des muscles fléchisseurs. C’est une affection couramment rencontrée chez les jeunes poulains, en particulier à la naissance. Dans ce cas le pronostic est en général bon et tout rentre dans l’ordre.
En revanche chez l’adulte, on rencontre le plus souvent des problèmes tendineux avec en particulier des tendinites chroniques ou encore des erreurs de ferrures, des troubles douloureux du pied (maladie naviculaire, abcès de pied chroniques, ostéite sévère, etc… qui font prendre au cheval une attitude dite « antalgique » de soulagement du talon en posant le pied en pince. Si le trouble persiste, il s’en suit une contracture chronique des muscles fléchisseurs du doigt et l’apparition de ce défaut d’aplomb souvent incompatible avec une utilisation du cheval.
Le traitement consiste à, évidemment, à traiter l’affection ayant entraîné l’anomalie (si elle existe) et également de pratiquer des étirements kinésithérapiques. Parfois, une aide médicamenteuse est utile (décontractants musculaires, anti-inflammatoires). Certains antibiotiques sont utilisés avec succès chez les jeunes poulains

CORNE SUR BOULET

QUESTION :J’ai vu un cheval qui avait un morceau de corne au niveau du boulet. De quoi s’agit-il ?

REPONSE :Il s’agit ici d’une anomalie très rarement rencontrée : la présence d’un doigt surnuméraire, c’est à dire en plus ! En fait, à l’origine tous les mammifères avaient fondamentalement cinq doigts. Chez certaines espèces, certains doigts ont disparus au cours de l’évolution du fait d’une adaptation de l’espèce à son milieu naturel. En simplifiant, on peut dire que chez le cheval c’est l’adaptation à la course qui entraîné la disparition des doigts 1 (le pouce) et 5 (l’auriculaire), le rétrécissement des doigts 2 et 4 et un fort développement du doigt 3 qui est devenu l’os canon. Les deux doigts (2 et 4) dont il ne subsiste que les métacarpiens (os de la main ), sont nommés métacarpiens rudimentaires. C’est un développement anormal d’un de ce métacarpien qui a donné le cas que vous observez.
Seule une intervention chirurgicale pourrait éliminer le problème mais s’il n’y a pas de véritable gène, il est préférable de ne rien faire.

MAIGRIT EN HIVER

QUESTION :J'ai un cheval croisé fjord de 17 ans depuis environ 5 ans. Tous les ans, en hiver, il maigrit et cela s’aggrave chaque année.
Est-il malade que puis-je faire?

REPONSE :Beaucoup d’hypothèses sont envisageables dans le cas de votre cheval. Sans ordre de préférence, il peut s’agir de troubles dentaires, digestifs (dont les vers parasites intestinaux), hépatiques, rénaux, d’une maladie infectieuse (virus, infection des poches gutturales,.), de troubles du comportement, douleur chronique, mauvaise qualité de l’alimentation, etc.… Etant donné la complexité évidente du diagnostic, il faut adopter une démarche médicale rigoureuse pour arriver au diagnostic de ou des affections qui font maigrir un cheval.
Tout commence par un examen clinique complet avec palpation rectale et examen complet de la bouche. La prise de température matin et soir par vos soins sur quelques jours pourra aussi révéler des anomalies. Ensuite et en fonction des symptômes observés par le vétérinaire, celui-ci prescrira des examens complémentaires comme une prise de sang, une analyse de crottins ou encore une fibroscopie. C’est seulement en « fin de parcours » que viendra la mise en place d’un éventuel traitement.

NAVICULAIRE + TENDINITE

QUESTION : Ma jument est naviculaire elle a 9 ans elle vient de se faire une tendinite
il y a 4 mois.que dois-je faire pour la soulager ?

REPONSE : Dans votre cas, il est tout d’abord fondamentale de savoir de quoi souffre précisément votre jument. Maladie naviculaire, tendinite ou un mélange des deux ? En effet, si l’on part sur une hypothèse et qu’elle s’avère fausse, partiellement ou en totalité, c’est le cheval qui en pâtît. Pour la maladie naviculaire, il existe de très nombreux traitements aussi bien médicaux que chirurgicaux (sans oublier la maréchalerie). Leurs indications médicales dépendent de chaque cas car aucune maladie naviculaire ne ressemble à une autre. La maréchalerie est d’une grande importance dans cette maladie. Elle a pour principe de monter modérément les talons et d’arrondir la pince. La ferrure spécifique est « l’egg-bar-shoe » c’est à dire le fer en forme d’œuf. Au niveau médical on utilisait surtout des médicaments vasodilatateurs périphériques pour favoriser la re-minéralisation de l’os naviculaire (technique relativement abandonnée à l’heure actuelle). Les anti-inflammatoires ont aussi leur place.
Si l’association maréchalerie-médicaments n’est pas assez efficace, des traitements chirurgicaux sont envisageables. Dans un premier temps, on peut sectionner certains ligaments et si le résultat n’est pas assez bon on peut finalement pratiquer une névrectomie. Cette opération consiste à sectionner certains nerfs afin que le cheval n’ait plus mal et donc ne boite plus. Toutefois cette opération n’est pas la panacée et doit être utilisée en dernier recours.
Le traitement des tendinites est beaucoup plus diversifié et est fonction du tendon atteint. Il repose aussi sur le triptyque : médicament, maréchalerie, chirurgie. Le repos est aussi très important.

VERMIFUGE

QUESTION : Faut-il laisser le cheval à jeun quelques heures après lui avoir administré un vermifuge ? Pour un cheval qui vit toute l'année au pré, combien de fois par an, faut-il le vermifuger, à quelles périodes et avec quels vermifuges ?

REPONSE : La vermifugation : vaste question ! Tout d’abord, la grande majorité des vermifuges s’administrent sans que le cheval soit nécessairement à jeun. Pour plus de précisions, reportez-vous la notice du vermifuge que vous avez acheté. En ce qui concerne la fréquence d’administration, en général quatre vermifuges annuels sont suffisants. Toutefois cela dépend vraiment beaucoup du cheval de son mode d’élevage, de son habitat, de la région, …etc. De même, le type de vermifuge est fonction de chaque type particulier La véritable bonne solution est de faire pratiquer régulièrement une analyse de crottin sur un cheval précis ou alors sur quelques chevaux de l’entourage. Le résultat sera interprété par votre vétérinaire qui vous prescrira le ou les vermifuges adéquats.

RECHUTE BOITERIE APRES FOURBURE

QUESTION : Je possède une jument de 16 ans, ayant fait une fourbure l’année dernière. Elle avait bien guéri mais le problème est qu’elle reboite. Le maréchal est passé récemment, et lui a paré les pieds. Est-ce qu’elle a eu les pieds coupés trop courts ou est-ce, comme l’année dernière, un début de fourbure. Ses pieds ne sont pas chauds.
Est-ce que je dois faire un traitement préventif, en lui administrant des anti-inflammatoires?

REPONSE : Dans le cas d’une fourbure, la plupart du temps les pieds sont chauds mais pas toujours, en particulier s’il s’agit d’une rechute. Un symptôme plus fiable est la présence du « pouls » au niveau des artères desservant le pied, mais il faut déjà être expérimenté pour réussir à le mettre en évidence Enfin, la fourbure est une affection qui touche soit les deux pieds antérieurs soit l’ensemble des quatre pieds.
Il apparaît donc que son diagnostic n’est pas si aisé qu’il y paraît et qu’il semblerait préférable de consulter votre vétérinaire. Par ailleurs, beaucoup d’autres affections du pied sont possibles dans le cas de votre jument : Maladie naviculaire, abcès de pied, ostéite, fracture/fêlure, pieds parés trop fort, bleime... etc.
Les anti-inflammatoires ne constituent pas une prévention de la fourbure. Leur emploi à long terme est réservé éventuellement aux cas chroniques. En revanche, une bonne hygiène de vie, en particulier alimentaire, est fondamentale. Il faut faire maigrir les chevaux trop gros et veiller à ce que les chevaux ne mangent pas trop, en particulier au printemps où l’herbe est abondante. Une bonne ferrure et un bon parage sont également utiles en particulier pour améliorer et parfois guérir les cas chroniques.

EXERCICES DOS

QUESTION : Je monte un cheval qui, après des problèmes de dos est devenu tout raide.
Ce cheval a une quinzaine d'années et était auparavant était très utilisé par sa propriétaire en balade. J'aimerai savoir quels sont les exercices les plus appropriés pour remettre ce cheval "en route" car depuis 3 ans les problèmes s'enchaînent et malgré les séances d'ostéothérapeute il n'est plus souple comme avant.

REPONSE : Il est difficile de répondre précisément à votre question sans connaître votre cheval En effet, les douleurs du dos chez le cheval ont de nombreuses causes qu’il est impératif de diagnostiquer pour avoir les meilleures chances de guérison
L’examen de votre cheval comprendra : un examen clinique avec palpation externe du dos, une exploration rectale, un examen dynamique avec et sans cavalier. Puis éventuellement des examens complémentaires seront prescrits : radiographie, thermographie +/ échographie et prise de sang (biochimie principalement).
Au niveau thérapeutique, il existe de nombreuses voies possibles : médicaments anti-inflammatoires, décontractants musculaires, frictions locales , hydrothérapie, kinésithérapie, infiltration et même chirurgie, …
En la matière, chaque praticien a ses « trucs » et habitudes et de plus aucun cas ne ressemble à un autre. Par ailleurs, des exercices d’assouplissement à cheval ou en longe, associés ou non avec du travail enrêné ont des effets très bénéfiques. Un vieux principe d’équitation académique est « il faut étendre avant de rassembler » : donc privilégiez des exercices d’étirement pour votre cheval

EMPHYSEME AU PRE

QUESTION: J’ai un cheval emphysémateux qui est au pré en permanence. Il tousse plus en ce moment. Avez vous une explication ?

REPONSE : Il est possible que votre cheval soit allergique à certain pollens, particulièrement abondants en ce moment. Leur augmentation dans l’environnement va accroître les crises d’allergie dont votre cheval est victime en tant qu’emphysémateux. Vous pourriez par exemple le changer de pré afin d’éviter le contact avec les pollens incriminés. En cas de crise importante prévenez rapidement votre vétérinaire. Une prise de sang pourra aussi aider à déterminer à quoi votre cheval est allergique.
Bien sûr, il existe de nombreuses autres possibilités pour expliquer de la toux (infection pulmonaire, troubles cardiaques,…). En cas de doute, une consultation sera la bienvenue.

DEPIGMENTATION

QUESTION : Un des chevaux (alezan) de mon club a une sérieuse dépigmentation des poils sur tout le corps. De plus, il est en légère dépression. Est-ce un manque de sels minéraux en particulier de cuivre?

REPONSE : Il est difficile de répondre à votre question sans voir le cheval en question. Toutefois, une hypothèse de carence alimentaire semble probable, en particulier au niveau des sels minéraux (zinc, cuivre) mais aussi de certaines vitamines (A, E, H). Une cure avec un complément minéral vitaminé semble tout à fait indiqué. Consultez votre vétérinaire.

SOINS ORGANES GENITAUX JUMENT

QUESTION : Quels soins prodiguer aux organes génitaux d'une jument ?

REPONSE : Le meilleur soin est de régulièrement inspecter la vulve d’une jument. Elle doit être propre sans aucune déformation ni écoulement. On doit également regarder la face inférieure de la queue à la recherche de souillures provenant de la vulve. Il est également possible, avec des mains propres et désinfectées ou avec des gants à usage unique d’écarter les lèvres vulvaires afin de contrôler la muqueuse vulvaire (de couleur rose et pas rouge vif). Dans tous les cas, il faut prendre des mesures de sécurité pour éviter des coups de pied.
Sinon, il faut éviter un nettoyage intempestif et systématique qui risque de provoquer une infection locale. Le mieux est l’ennemi du bien !

VESICATOIRE

QUESTION : J'ai constaté que certains livres (surtout les anglais) encouragent l'usage d'un vésicatoire pour mieux guérir une inflammation profonde, par exemple
sur les jambes. D'autres déconseillent fortement cette tradition. A-t-elle
des avantages ou s'agit-il d'une coutume cruelle et inutile?


REPONSE : Les « feux » physiques ou chimiques ont leur intérêt mais il faut qu’il existe une indication médicale sérieuse. Ils ne doivent pas être employés à tors et à travers car ils sont relativement douloureux pour le cheval. Leur principe consiste à irriter les tissus malades afin de provoquer un afflux de sang et donc de hâter la guérison. Les feux physiques sont appliqués sous anesthésie et consistent à brûler au fer à souder la zone lésée. On l’utilise dans des cas extrêmes de tendinites et son efficacité est controversée. Les feux liquides dont font partie les vésicatoires sont des produits chimiques qui vont irriter localement les tissus sur lesquels ils sont appliquer. Ils ont une action plus douce que les feux physiques et résolvent de nombreux problèmes. Leur utilisation précautionneuse est à recommander. Toutefois, ils doivent être appliqués par un praticien expérimenté car leur emploi est délicat.

OREILLES

QUESTION : Je suis propriétaire d'un PRE de 3 ans et j'ai constaté qu'il était sensible d'une oreille. Malgré sa réticence à la lui toucher, j'ai vu que l'intérieur avait des tâches blanches, comme s'il avait un champignon dans l'oreille. Pouvez vous me conseiller? Avez vous déjà eu un cas similaire? Dois-je faire appel à un vétérinaire sur place ou puis-je le soigner moi-même?


REPONSE : Il s’agit d’une affection très fréquente et complètement bénigne. Il s’agit vraisemblablement d’un champignon microscopique mais il n’a aucune conséquence pathologique. Vous pouvez simplement nettoyer l’oreille régulièrement avec un produit adapté (pour les oreilles de chien ou chat) mais pas avec de l’eau (risque de provoquer une otite). Une visite d’un vétérinaire n’est pas nécessaire.

lundi 8 février 2010

REPRODUCTION CHEVAUX LOURDS

QUESTION : Les chevaux lourds posent-il des problèmes de reproduction particuliers ?

REPONSE : Pas véritablement. On pratique le plus souvent en monte naturelle, parfois en insémination. Les haras nationaux sont les principaux pourvoyeurs d’étalon de race lourde. Le véritable problème est génétique. Etant donné le faible nombre de reproducteurs, il est difficile d’éviter la consanguinité et donc l’appauvrissement génétique de la race. Une race trop pauvre génétiquement est vouée à disparaître. Sans les haras nationaux, beaucoup de races, souvent locales (percheron, postier breton, boulonnais, etc…) auraient disparues. De plus, la consommation de viande de cheval étant en constant déclin en France, les débouchés pour les éleveurs sont de moins en moins nombreux.

CASTRATION

QUESTION : Je dois faire castrer un des mes chevaux et je voudrais savoir quelle est la meilleure méthode ?

REPONSE : Il existe grossièrement quatre façons de castrer un cheval. On peut pratiquer ce genre d’opération sur un cheval debout, simplement tranquilisé, ou sur un cheval couché, sous anesthésie générale. On peut aussi pratiquer avec des casseaux ou alors avec des pinces spéciales.
Tout d’abord sur le cheval debout il est possible de mettre des casseaux. Ce sont des morceaux de bois que l’on serre très fort sur la peau et dessous sur le cordon du testicule. Cela a pour effet de faire dégénérer puis tomber ce qui se trouve en dessous des casseaux. C’est une méthode ancienne réservée à des cas particuliers (chevaux avec risque d’éventration par exemple). On peut aussi castrer sur un cheval debout avec des pinces métalliques . Une fois la peau des testicule incisée, les pinces sont placer sur le cordon testiculaire de façon à écraser le cordon. Puis le testicule est retiré. On enlève ensuite les pinces et on laisse cicatriser sans mettre de point de suture. C’est une méthode assez sure et très employée.
Sur le cheval couché on peut utiliser les deux méthodes précédentes mais c’est surtout la méthode la plus chirurgicale qui est employée. Un petit plus : les anneaux inguinaux (par ou passent les cordons testiculaires) peuvent être suturés ce qui limite grandement une complication nommée « adhérences » de castration.

TENTE A OXYGENE

QUESTION : Peut-on mettre un cheval sous tente à oxygène en cas d’urgence respiratoire ?

REPONSE : Oui, c’est possible, mais cela est réservé à des chevaux d’une très grande valeur et est rarement disponible. On utilise des sorte de box transportable, complètement étanches, appelés « caissons à oxygène hyperbares » dans lesquels est distribuée une forte quantité d’oxygène. Ce genre de traitement est utilisé dans des cas d’insuffisance respiratoire grave et répétons le n’est pas disponible pour le grand public.

MASSES NOIRES SOUS QUEUE

QUESTION : J’ai remarqué que des masses noires poussaient sur la queue de mon cheval et aussi autour de l’anus. De quoi s’agit-il ?

REPONSE : Si votre cheval est gris, il s’agit très vraisemblablement de mélanomes malin (voir numéros de cheval précédents). Sinon, il peut par exemple s’agir de granulomes qui sont des sortes de « boutons » apparus à la suite d’une inflammation locale (piqûre de moustique, traumatisme, allergie, infection,…). Leur traitement requiert un diagnostic fiable qui peut s’appuyer sur une biopsie (on prend un morceau de la masse) ou sur le retrait total de la masse, qui sont suivit d’une analyse au laboratoire. On peut ainsi dire avec exactitude quel est le type de lésion et dans la plupart des cas en déduire la cause probable. Le traitement peut ensuite être entrepris soit médical, soit chirurgical.

LYMPHANGITE

QUESTION : J’ai un cheval qui depuis plusieurs semaines à un membre gonflé. Tout à commencé à partir d’une toute petite plaie qui ne semblait pas grave. Que s’est-il passé ?

REPONSE : Il s’agit probablement d’une lymphangite, très fréquente dans ce genre de cas. La lymphangite est une inflammation des vaisseaux lymphatiques qui servent à drainer la lymphe dans l’organisme. Cette inflammation survient en général à la suite d’un traumatisme et/ou d’une infection. Les chevaux sont particulièrement sensibles du fait de leur grande taille, les membres postérieurs étant préférentiellement touchés.
Ainsi, chez les chevaux la moindre petite plaie, même infime, doit être rapidement traitée (nettoyage, désinfection et éventuellement mise sous pansement). Ces soins doivent être bi-quotidien et le vétérinaire doit être appelé en cas de doute ou d’évolution défavorable.

PERTE DE POILS

QUESTION : Mon poney shetland perd ses poils par poignées sous le ventre. Est-ce grave ?

REPONSE : Il est sans doute en train de se débarrasser de son poil d’hiver. Souvent les poneys shetland ont un poil abondant et sa perte est spectaculaire.
Toutefois, certaines maladies sont possibles. En particulier, dans cette zone, la dermatophilose qui est provoquée par l’accumulation de boue sous le ventre. Il suffit dans la plupart des cas de bien nettoyer les endroits concernés avec un savon antiseptique.
Parfois, certains parasites, comme les poux, sont aussi à l’origine de pertes de poils abondantes, dues aux morsures que s’inflige lui-même l’animal pour se démanger.

PLAIE CANON

QUESTION : J’ai retrouvé mon cheval au pré avec une plaie au canon. Quels sont les soins à apporter ?

REPONSE : Tout d’abord, il faut bien nettoyer la plaie en éliminant tous les corps étranger visibles (terre, herbe, morceaux de bois, gravillons, etc.…). Le plus pratique est d’utiliser un jet d’eau sous pression (pas trop froide et pas trop sous pression) sans effrayer le cheval. Puis, un nettoyage doux avec des compresses neuves sera réaliser, en douceur, à l’aide d’un savon antiseptique. Si cela est possible, il faut retirer les morceaux de peau ou de tissus morts. Dans les cas de plaies profondes ou étendues, il faut consulter le vétérinaire (point de suture, pansements, etc.). Par ailleurs, il est utile de vérifier la validité de la vaccination antitétanique et éventuellement de réinjecter un sérum antitétanique.

MAMELLE ET POULINAGE

QUESTION : Je possède une jument qui va bientôt pouliner. Je voudrais savoir ce que je dois faire concernant la mamelle de ma jument. Faut-il la nettoyer régulièrement, lui mettre de la pommade, la désinfecter ?

REPONSE : Tout d’abord, il vous faut bien l’observer car elle sera un indicateur précieux de la bonne santé du poulain et de sa mère. Au fur et à mesure de l’avancement de la gestion la mamelle va développer. Quelques jours avant le poulinage, théoriquement, une matière jaunâtre, la « cire », va apparaître au bout des trayons. Il s’agit en fait de quelques gouttes de colostrum qui « fuient » de la mamelle. Un petit rappel : le colostrum ou premier lait est concentré d’anticorps, qui tétés dès la naissance par le poulain, vont lui apporter les moyens de se défendre contre les infections. Les premières heures de tétées sont donc absolument primordiales !! Certaines jument « perdent » leur lait avant le poulinage. Des mesures de remplacement devront impérativement être prisent à la naissance du poulain.
Ensuite, il faudra veiller à ce que le poulain tète régulièrement. Pour ce faire, il suffira simplement de regarder l’état de gorgement de la mamelle. Si elle est pleine et douloureuse, le poulain ne tète vraisemblablement pas assez (il est peut être malade, la jument ne se laisse pas téter, etc…). La mamelle devra également être tenue propre mais pas désinfectée, une éponge humide étant largement suffisante.

lundi 1 février 2010

GENOU COURONNE

QUESTION : Après s’être échappé du pré, j’ai retrouvé mon poney avec des blessures aux genoux. Que puis-je faire ?

REPONSE : Les genoux « couronnés » sont aussi vieux que les chevaux. Ce types de lésions apparaissent le plus souvent à la suite de chutes, le cheval se recevant sur les genoux lorsque ses antérieurs ne le soutiennent plus.
En général, on observe surtout des abrasions de la peau qui se résolvent par des soins locaux à l’air libre ou parfois sous pansement. Dans le cas de plaies franches, il est souvent souhaitable de recoudre. Il faut alors bien vérifier que l’articulation n’est pas atteinte , c’est à dire ouverte. Dans ce cas l’arthrite septique doit être combattue vigoureusement à l’aide de soins locaux et d’antibiotiques. Les soins de cette région sont souvent difficiles du fait de sa grande mobilité. Par contre les pansements, sans être trop serrés, tiennent souvent facilement dans cette région.

TAPIS ROULANT

QUESTION : A quoi serve les tapis roulant pour les chevaux ?

REPONSE : Ils ont à peu près la même utilité que pour l’homme. D’une part, ils servent à l’entraînement de certains chevaux, en particulier des chevaux convalescents. Il est possible de contrôler précisément la dose de travail demandé à l’animal et également de ne pas lui mettre un cavalier sur le dos. D’autre part, le tapis roulant est surtout utilisé par les vétérinaires afin d’établir le diagnostic d’affection dont les symptômes sont surtout présent lors d’efforts physiques. Par exemple, certaines affections respiratoires sont facilement mise en évidence en réalisant une fibroscopie pendant l’effort sur un tapis roulant. On peut également contrôler des paramètres cardiaques ou encore sanguin liés à l’effort. Le dosage de l’acide lactique dans le sang est un bon indicateur de l’état de « fatigue » du cheval et de ses facultés de récupération après un effort.

INFILTRATION DOS

QUESTION : Mon vétérinaire dit que ma jument souffre du dos et qu’il faudrait l’infiltrer. De quoi s’agit-il ?

REPONSE : cela consiste à injecter différents médicaments localement afin de soulager l’animal. Il existe grossièrement deux types de médicaments utilisables et d’effets contraires. Les premiers sont des anti-inflammatoire qui ont comme action de limiter l’inflammation locale afin de permettre une remise au travail, contrôlée, le plus rapidement possible. Le but est alors d’orienter la cicatrisation de la lésion dans le sens du mouvement naturel de la zone lésée (le dos en l’occurrence). La seconde technique, opposée, consiste au contraire à injecter des irritants afin d’augmenter l’inflammation ce qui active la cicatrisation. On laisse en revanche le cheval au repos, car en général la douleur, passagère, l’empêche de travailler normalement. Souvent, on met le cheval au pré pendant quelques semaines afin qu’il se repose.
Certaines opérations du dos sont aussi parfois possibles et dans certains cas nécessaires, en particulier dans le cas de fractures du processus épineux d’une vertèbre.

BOULETS AU SOL

J’ai vu un cheval qui avait les boulets antérieurs près à toucher le sol. Est-ce grave et que peut-on faire ?

REPONSE : Oui, c’est souvent grave ou au moins très gênant. En effet, cette anomalie entraîne une surcharge importante sur les tendons fléchisseurs et le muscle interosseux III, avec risque de rupture ou au minimum de claquage. La plupart du temps, il s’agit d’un défaut d’aplomb congénital ou qui touche des chevaux jeunes. Dans ce cas, ce type de chevaux doit être écartés des carrières sportives et de la reproduction. Parfois, il s’agit de causes accidentelles comme par exemple une mauvaise réception à la suite d’un obstacle, une utilisation intensive en terrain profond, une fragilité individuelle, une mauvaise ferrure, … Ce type d’affection accidentelle doit toujours être prise au sérieux et traitée rapidement sous peine de conclure définitivement la carrière sportive du cheval qui en est atteint. Il n’existe pas de moyen de correction d’une telle affection.

POULAIN QUI MANGE DU CROTTIN

QUESTION : Mon poulain mange du crottin. Est-ce normal ? ( photo N°8 d’un poulain mangeant du crottin)

REPONSE : C’est tout à fait normal et même nécessaire. En effet, le poulain naît avec un tube digestif qui ne contient pas de microbes. Or ces microbes sont nécessaires pour la digestion. Ainsi, le poulain en mangeant des crottins, en particulier ceux de sa mère, va absorber les microbes dont ses intestins ont besoins. Cette pratique peut durer jusqu’à 6 mois sans que cela soit anormal, ensuite il est souhaitable qu’elle disparaisse progressivement.
A noter que certains chevaux en état de malnutrition peuvent se mettre à manger des crottins.

MELANOME

QUESTION : J’ai un poney gris qui a des « boules » qui poussent partout. De quoi peut-il s’agir ?

REPONSE : Il semble que malheureusement votre poney soit atteint de mélanomes malins, c’est à dire d’une sorte de cancer de la peau. Il se traduit par l’apparition de masses de couleur noire sur la peau, souvent sur la tête et la région uro-génitale. C’est une affection très fréquente chez les chevaux gris et il n’existe malheureusement pas de traitement qui ai démontré son efficacité. Dans les cas peu avancés, il est possible de retirer chirurgicalement les tumeurs mais dans le cas de votre poney, il semble que cela soit impossible du fait du trop grand nombre de masses.

ENTORSE

QUESTION : Aujourd'hui, c'est un appel au secours que je vous lance pour mon
FAROUD qui souffre d'une entorse de la 2ème phalange depuis un an. Il a été infiltré plusieurs fois avec du CELESTENE par un premier véto, ferrage avec ROLLING SHOES. Un deuxième véto après une visite orthopédique très approfondie vient de me donner ADEQUAN 7 injections, la 1ère le 2 octobre ferrage avec fers alu avec fort relevé de pince plus EKYFLEX. Aucun ou presque pas de résultat.
Le premier véto me conseille une ARTHRODESE à 3 000 euros...
Pouvez-vous me parlez de l'ARTHRODESE et me dire ce que vous en pensez ?

REPONSE : L’opération chirurgicale appelée arthrodèse consiste à « condamner » une articulation, c’est à dire à la bloquer dans une position définitive. Si elle ne bouge plus, elle ne ferra plus souffrir le cheval. Les indications d’une arthrodèse dépendent de la gravité du cas, de l’affection (arthrose, fracture, arthrite septique,…), de l’articulation touchée, de l’age du cheval, de son utilisation, etc… Il est donc impossible de donner un avis « avisé » sans connaître précisément le cas de votre cheval. Sachez que l’arthrodèse est toujours une solution terminale car irréversible, mais qu’elle donne souvent de bons résultats entre la première et la seconde phalange.

BOITERIE INDETERMINEE

QUESTION : Mon cheval hongre frison de 8 ans s'est mis à boiter après une randonnée, il y a environ 3 mois. Il boitait du postérieur gauche. J'ai appelé mon vétérinaire qui lui a prescrit 3 semaines de repos, des anti-inflammatoires et des bandes d'argile. Il m'a assuré que l'engorgement et la boiterie cesseraient; la boiterie a cessé mais pas l'engorgement. Aujourd'hui, mon cheval a recommencé à boiter après une simple séance de travail. J'ai décelé la présence de molettes sur ses membres.
Sachant que mon cheval possède une raideur d'origine a l'arrière main, d'où peut provenir cette boiterie et que puis je faire?

REPONSE : Il m’est évidemment impossible de donner un diagnostic sans examiner le cheval. Toutefois, voici quelques éléments de réflexion sur le cas de votre cheval. Le fait qu’un engorgement persiste peut être lié soit au fait que l’inflammation locale persiste, soit que le drainage de l’œdème est insuffisant du fait de trouble circulatoires locaux ou encore par exemple de troubles cardiaques. Le fait que la boiterie réapparaisse, s’il s’agit bien de la même boiterie, est plutôt en faveur de la première hypothèse (persistance de l’inflammation).
Par ailleurs, l’apparition de molettes peut être d’origine articulaires ou tendineuses. Le pronostic de l’affection est très différent selon qu’une articulation (c’est souvent grave), un ligament ou un tendon (c’est souvent moins grave) sont touchés.
La meilleure des solutions dans un cas comme le votre est de définir au mieux quelles sont les éléments lésés et avec quelle importance. Pour ce faire et après un examen clinique complet (avec anesthésies diagnostiques), ce sont souvent les techniques d’imageries qui sont décisives : radiographie, échographie, arthroscopie et plus rarement Imagerie par résonance magnétique nucléaire, thermographie, scintigraphie. Une fois la ou les lésion(s) connue(s), il est possible de donner un pronostic et un traitement adapté.

BLESSURE CHANFREIN

QUESTION : J’ai un cheval qui est tout râpé sur le bout du nez. Depuis quelques jours la blessure remonte sur le chanfrein. Que puis-je faire ?

REPONSE : Il semble que votre cheval soit atteint d’une infection de la peau. En général ce genre d’infection est secondaire, c’est à dire qu’elle se surajoute à une première cause d’inflammation. Le bout du nez est une zone comportant une peau très fine et fragile. Dans les cas ou elle est dépigmentée, elle devient encore plus sensible à l’inflammation et en particulier aux coups de soleil. Certains chevaux se râpent aussi le bout du nez en mangeant ou bien en chutant pendant le travail (en particulier à la réception d’un obstacle).
La meilleure chose dans le cas que vous présentez est d’appliquer localement une pommade à base d’antibiotique et d’anti-inflammatoires, plusieurs fois par jour. Un traitement par voie générale est parfois nécessaire. Vous pouvez utiliser un « panier » afin de protéger le bout du nez.

COUCHAGE AVANT CHIRURGIE

QUESTION : Mon cheval a été opéré récemment d’un antérieur. J’ai assisté à son « couchage » et j’ai été très impressionné. Pouvez-vous m’expliquer comment les vétérinaires pratiquent ?

REPONSE : Il existe principalement deux méthodes pour coucher un cheval avant chirurgie. La première consiste à l’amener dans un box de couchage/réveil spécialement prévu à cet effet et de lui injecter en intraveineuse un cocktail de produits anesthésiques. Une fois couché et bien endormi, le cheval est amené sur la table d’opération. Pour ce faire, les quatre membre sont attachés à un palan et le cheval est amené grâce à un rail jusqu’à la salle d’opération.
L’autre méthode consiste à amener le cheval déjà tranquillisé mais encore debout jusqu’à la table d’opération qui est mise verticalement. Le cheval est gentiment sanglé contre la table puis reçoit une injection intraveineuse qui va le faire se coucher. Les sangles vont lui éviter de tomber par terre et la table va progressivement être ramenée à l’horizontale afin de pratiquer l’intervention.

ECONOMISER VIEUX CHEVAL

QUESTION : Je suis une fan de la randonnée à cheval et j’ai un cheval de quinze ans. Il a parfois du mal à finir les étapes en se mettant à boiter légèrement. Comment pourrais-je l’économiser sans abandonner ma passion pour la randonnée ?

REPONSE : Afin de protéger votre vieux cheval des rigueurs de la route, quelques petits trucs : Il doit avoir une ferrure confortable et changée régulièrement (tous les 2 mois). Pourquoi ne pas utiliser des plaques de caoutchouc ? Faites le trotter dans l’herbe, sur le bord de la route, plutôt que directement sur le macadam. Echauffez le tranquillement au pas avant de partir. Une bonne douche des membres à l’arrivée sera du meilleurs effet (ou une baignade jusqu’au genoux dans un cour d ‘eau tranquille. Enfin, il existe tout un arsenal d’emplâtres « défatigants » (à base d’argile, de produits marins) qui sont souvent utiles .

PLAIE CRINIERE

QUESTION : Ma jument se gratte régulièrement sur le dessus de la crinière. Parfois c’est à un tel point que l’on ne peut plus la monter. Que puis-je faire ?

REPONSE : Il existe plusieurs hypothèses dans votre cas : gale des crins, dermite estivale récidivante, présence de poux, allergie, infection, … La meilleure méthode est de faire pratiquer un examen dermatologique vétérinaire avec éventuellement des prélèvements afin de rechercher des parasites, des germes, etc…. Il sera alors prescrit un traitement efficace. Toutefois, il semble que votre jument ai ce genre de problème à répétion. Dans son cas, la dermite estivale récidivante semble probable.

INHALATION

QUESTION : J’ai un cheval qui a du mal à respirer depuis longtemps. Une amie m’a parlé de lui faire des inhalations. Qu’en pensez-vous ?

REPONSE : C’est une méthode souvent très efficace mais son utilisation est limitée par plusieurs contraintes. Il faut tout d’abord que le cheval soit coopératif sous peine de devenir dangereux. Etant donné qu’il faut des traitements répétés, il n’est pas forcément possible ni indiqué de le tranquilliser à chaque fois. De plus, un inhalateur est un appareil coûteux dont tout le monde ne dispose pas forcément.
Il faut savoir que la qualité d’un tel appareil est directement lié à sa capacité de produire des gouttelettes de produits actifs les plus petites possibles. Il distribuera alors le plus profondément dans l’appareil respiratoire le médicament à administrer. Méfiez-vous des produits du commerce bas de gamme car ils font surtout beaucoup de bruit mais une très petite quantité de principe actif est distribué au cheval malade.

FIBROSCOPIE

QUESTION : Mon vétérinaire me propose une fibroscopie pour mon cheval. De quoi s’agit-il ?

REPONSE : La fibroscopie est une technique d’imagerie qui consiste à introduire par les voies naturelle une fibre optique afin d’aller examiner directement les organes malades.
Chez le cheval on pratique des fibroscopies sur l’appareil respiratoire et sur le début du tube digestif.
Pour pratiquer une fibroscopie respiratoire, on introduit le fibroscope par une narine et progressivement on inspecte : les fosses nasales (avec le débouchés des cavités sinusales, l’ethmoïde (ensemble de circonvolutions osseuses), le voile du palais, le pharynx avec l’ouverture des poches gutturales (on peut même rentrer dans celles-ci). Puis on poursuit en inspectant l’entrée de la trachée comprenant l’épiglotte, les cartilages aryténoïdes, les cordes vocales. Enfin, on pénètre dans la trachée puis en descendant dans une grosse bronche.
L’exploration des voies digestives nécessite quant à elle un fibroscope beaucoup plus long. On voit successivement l’œsophage, l’entrée de l’estomac, l’estomac lui-même et parfois le duodénum.
La fibroscopie est maintenant un examen de routine, sans danger, ou presque (défenses du cheval qui sera souvent tranquilisé). Ses indications sont multiples et elle permet à la foie de visualiser des lésions (Voies respiratoires : pus, sang, mousse, nodules, inflammations, parasites… ; Voies digestives : Inflammation, ulcères, parasites, sang,…).

TRAIRE JUMENT

QUESTION : Dans quels cas peut-il être utile de traire une jument ?

REPONSE : La plupart du temps, la traite est contre-indiquée. En effet, le simple fait de traire ou de tirer sur les tétons va entraîner des montées de laits, qui sont souvent justement ce que l’on veut éviter lors de pathologie mammaire.
Toutefois, lors de certaines mammites, il est possible de traire afin de retirer de la mamelle un lait infecté et même parfois directement du pus. Dans une autre optique, la traite peut avoir une utilité dans un but d’élevage : traite du colostrum chez une jument qui a tendance à trop en perdre avant le poulinage (afin de le donner au poulain nouveau-né), création d’un stock de lait de jument pour poulain orphelin ou de mère n’ayant pas assez de lait.

ANEMIE ET LEUCOPENIE

QUESTION : Mon cheval présente un très faible taux de globules rouges et blancs. De quoi cela peut-il venir ?

REPONSE : Dans ce cas, on parle souvent d’anémie, bien que la véritable définition de l’anémie est un taux faible d’hémoglobine dans le sang. Tout d’abord, seule une prise de sang peut dire si oui ou non le cheval manque de globules rouges. Ensuite la démarche diagnostic conduit, selon les hypothèses émises par le vétérinaire en fonction de l’examen général, à prescrire des examens complémentaires (autres prises de sang, ponction de moelle osseuse, imagerie,…). Une bonne démarche est encore plus importante dans ce cas car il existe de très nombreuses causes qui provoque de l’anémie. On rencontre, entre autres, des infections (virales, bactériennes, parasitaires,…), des empoisonnements, des hémorragies plus ou moins intenses et apparentes, des carences alimentaires, des réactions allergiques, de processus tumoral…
Dans les cas de petites anémie, il est possible d’administrer des « petits remontants » souvent des cocktails de vitamines et de minéraux soit sous forme orale, soit sous forme injectable. De tels traitements sont inefficaces si la cause de l’anémie persiste Demandez conseil à votre vétérinaire.

CONTROLE ANTI-DOPAGE

QUESTION :Je voudrais ressortir mon cheval en compétition, qui est désormais guérit de sa boiterie. Me conseillez-vous de pratiquer un contrôle antidopage pour vérifier qu¹il n¹y a plus de trace d¹anti-inflammatoires dans son organisme ?

REPONSE : Pour tout vous dire, les contrôles anti-dopages ne sont pratiqués que pour certaines épreuves de haut niveau (souvent international). De plus, la plupart des produits sont relativement vite éliminés par les chevaux et donc plus détectable dans le sang et les urines dans des délais assez brefs (quelques semaines en général). Il faudrait donc savoir quand votre cheval à reçu sa dernière dose d’anti-inflammatoire. Partez, donc en compétition le cœur léger, et tous mes vœux de réussites !!

AGE MISE A LA REPRODUCTION

QUESTION A partir de quel âge puis-je envisager de mettre ma jument à la reproduction ?

REPONSE : En général, l’âge moyen de la mise à la reproduction est environs quatre ans. Cependant, il existe de nombreuses exceptions qui tiennent à la race, la morphologie, la maturité du squelette et de l’appareil génital. Le meilleurs conseil que l’on puisse vous donner est de faire examiner votre jument, de préférence pendant ses chaleurs, par un vétérinaire au début du printemps afin de connaître les réponses aux questions précédentes. Il faut également se poser la question de la carrière sportive de votre jument. Une mise à la reproduction aussi jeune pourrait limiter cette future carrière.
QUESTION : Mon cheval a tendance à souffrir d¹arthrose dès que le temps devient froid et humide. Que faire ?

REPONSE : Allez vivre sous les tropiques !!! Plus sérieusement, c’est un fait établi que l’humidité et le froid sont des facteurs d’aggravation des douleurs arthrosique. Il faut donc, contrer c es éléments négatifs par des éléments positifs et en particulier par l’exercice.
Un petit rappel de physiologie articulaire : une articulation ne se nourrie que grâce au mouvement car le cartilage articulaire ne possède pas de vaisseaux sanguins pour le nourrir et l’irriguer. Le cartilage va donc « boire » le liquide synovial baignant l’articulation en l’aspirant à la façon d’une éponge, ce qui est possible du fait du mouvement. Il est donc impératif de faire fonctionner les articulation et donc parfois de forcer le cheval à avoir un peu d’exercice (sans exagérer évidemment). Toutefois, si la douleur est trop intense, il est utile d’administrer des anti-inflammatoires qui vont permettre au cheval de se déplacer sans trop de douleurs.

TROUBLE DIGESTIF AU BOX

QUESTION : Comment éviter les troubles digestifs lorsque je rentre mon cheval au box pour l’hiver ?

REPONSE : Il suffit simplement d’effectuer ce que l’on appelle une transition alimentaire. On introduit progressivement le nouvel aliment (des granulés le plus souvent) en remplaçant l’ancien à concurrence de 10 % environs par jour. On peut également donner, un peu plus chaque jour, quelques granulés lorsque le cheval est au pré.
Une petite remarque : attentions aux chevaux venant du pré qui ont tendance à se gaver de paille, par ennui, lorsqu’ils sont au box. Il est important de limiter la quantité de paille distribuée sous peine de voir apparaître rapidement des coliques.

GONFLE AU NIVEAU SANGLE

QUESTION : Je vous écris pour vous demander un conseil : Je ne monte mon cheval que pendant l’été en randonnées et il reste au pré le reste de l’année. Pourtant une zone de son garrot présente une perte de poils remplacée par une croûte sèche. Ca ne lui fait pas mal. J’ai essayé de mettre un œil en mousse, une selle qui ne frotte pas dessus, et même après un long moment sans être monté, la croûte est toujours là. Auriez vous une solution pour défragiliser cette zone ?
Auriez vous aussi une solution pour éviter les gonfles douloureuses qui se forment au niveau de la sangle, même en faisant attention de la serrer et desserrer progressivement ?

REPONSE : C’est un problème assez souvent rencontré dont il convient de découvrir la causse afin d’appliquer un traitement efficace. Une visite vétérinaire serait donc la bien venue afin de poser un diagnostic en examinant l’animal.
Dans le cas de votre cheval , il faut comprendre pourquoi, il n’arrive pas à cicatriser. Les causes possibles sont, sans être exhaustif, une infection locale, une infestation parasitaire, une tumeur une plaie atone, , … La plupart du temps, il s’agit d’une petite infection locale. Il convient alors de faire tomber la croûte et de désinfecter la plaie quotidiennement avec de la Bétadine en évitant qu’une croûte ne se reforme. Parfois, certaine plaies sont contaminées par des œufs de mouche ou d’autre larves d’insectes ou d’acariens. Il fut alors engager un traitement antiparasitaire et souvent retirer chirurgicalement. La chirurgie est aussi la plupart du temps nécessaire dans le cas de tumeurs. Enfin, certaines plaies sont qualifiées « d’atone », c’est à dire ne réagissant plus, ne cicatrisant pas. Il faut alors les « raviver » en appliquant dessus divers produits plus ou moins caustiques destiner à irriter la plaie, ce qui va provoquer l’arrivée de nouveaux vaisseaux sanguins qui vont favoriser la cicatrisation.

FOURBURE ET ARTHROSE

QUESTION :J’ai un vieux cheval qui à une fourbure et de l’arthrose. Que sont en fait ces deux maladies et comment les guérir ?

REPONSE : La fourbure est provoquée par une mauvaise circulation du sang dans les pieds. Cela a pour conséquence un mauvais engrènement entre le sabot et l’os du pied d’où une forte douleur et parfois l’impossibilité de se déplacer, voir le refus de se tenir débout. Le traitement repose sur des mesures alimentaires drastiques (réduction de la ration, augmentation du fourrage), un parage et une ferrure des pieds spéciaux et un traitement médical adapté.
L’arthrose est une dégénérescence d’une ou de plusieurs articulation. Le cartilage articulaire en disparaissant laisse la place à de l’os , ce qui va enflammer l’articulation qui de l’extérieur semble plus grosse. Le traitement consiste en différents médicaments, parfois des infiltrations locales.
Ces deux maladies sont des affections chroniques que l’on ne peut pas guérir tout à fait. Il faut apprendre à « vivre avec », le but étant de rendre la vie du cheval qui en est atteint la plus confortable possible.

TOUX CHRONIQUE

QUESTION :Depuis 2 ans mon cheval tousse et aucun vétérinaire ne trouve de solution (j’en ai vu déjà 5). Que puis-faire pour le soulager ?

REPONSE : Pour arriver de la façon la plus sûre au diagnostic, et donc à un éventuel traitement, il est important d’avoir une bonne démarche. Dans le cas de troubles respiratoires, la démarche est la suivante : Un examen général est la clef de voûte de tout diagnostic. Cet examen comprendra un tour d’horizon général (examen de la tête, des dents, des yeux, des sinus,… jusqu’aux membres). Bien sûr l’examen de l’appareil respiratoire prendra une grande place : fréquence respiratoire, façon de respirer, auscultation pulmonaire, palpation de la trachée, des ganglions. L’examen cardiaque aura aussi son importance.
En fonction des éléments apportés par cet « examen clinique », des examens complémentaires seront prescrits. Dans le désordre et sans préjugés il pourra être recommandé de faire pratiquer : prise de sang, radio (pour les poulains), échographie, fibroscopie (souvent très utile) et éventuellement prélèvements respiratoires (lavage trachéal et parfois lavage broncho-alvéolaires.
C’est en faisant la synthèse de ces différents éléments et résultats q’un diagnostic le plus fin possible pourra être posé. Toutefois, ce types d’examen peut avoir un certain coût financier.
Un petit conseil : évitez surtout les « marchands de poudre aux yeux » et autres faiseurs de miracle qui devant votre désarroi vous proposerons leurs poudres de Perlinpinpin et autres traitement miracles. Seul un examen médical effectué par le véritable professionnel qu’est le vétérinaire pourra mener à une éventuelle guérison

PROTECTION CHEZ CHEVAUX DE COURSE

QUESTION :Je regarde les courses hippiques quotidiennement à la télévision et je suis surprise de constater que les chevaux de plat ne portent que très rarement des protections en compétition, alors que leurs tendons sont au moins autant sollicités que ceux de nos montures d'équitation traditionnelle (comme en témoignent de récents accidents mortels...) Est-ce un problème de poids ? Dans ce cas, ne faudrait-il pas mieux privilégier la sécurité des chevaux ?


REPONSE : Certains chevaux portent parfois des bandes de travail, même en course. Effectivement ce genre de protections (guêtres, protège-boulets,…) gênent les chevaux qui ont des foulées très exagérées, avec une amplitudes n’ayant rien de commun avec des chevaux de sport, lors de ce type d’effort. Mettre des protections aurait en fait plus d’inconvénients que d’avantage dans leur cas, car elles pourraient occasionner des blessures par frottement ou par choc avec des membres lancés à toute vitesse.
Enfin, les entraîneurs, lads, jockeys et en général tout l’entourage de ce genre de chevaux ont dans leur immense majorité conscience de la valeur de leurs protégés, qui sont, rappelons-le, le moyen de gagner leur vie. Sans leurs chevaux, ils n’ont plus de travail. Croyez bien qu’ils en prennent le plus grand soin.

TRAVAIL CHEVAL CONVALESCENT

QUESTION :Existe-t-il 1 ou plusieurs ouvrages relatifs à la mise au travail d'un cheval mis en convalescence pendant 4 mois suite à une intervention chirurgicale concernant une torsion des intestins ?


REPONSE : Il n’existe pas à ma connaissance de livre concernant ce point précis. De plus, ce type de publications sont plutôt destinés aux vétérinaires spécialistes car ils sont souvent rédigés dans un jargon technique incompréhensible pour un non initié ( de plus la plupart sont en anglais).
Toutefois, vous obtiendrez tous les renseignements nécessaires auprès du chirurgien vétérinaire qui a opéré ce cheval. C’est lui seul qui connaît les tenants et les aboutissants de l’intervention qu’il a pratiqué.
Enfin, la plupart du temps, la reprise du travail à la suite de ce genre d’intervention ne pose pas de problème particulier si l’on est simplement raisonnable sachant que la cicatrice opératoire est solide au bout de quatre mois ( sauf complications post-opératoires). Il faut éviter les efforts violent et en particulier l’obstacle.

ECORCE D'ARBRE

QUESTION : J' ai quelques petits soucis avec une jument que j' ai recueillie suite à des mauvais traitements. il lui manque encore environ 150Kg.
De plus elle a trois verrues sur la tête et aucuns des traitements prescrits ne les fait disparaître. Enfin elle mange l' écorce des charmes et des cerisiers ce qui mécontente les propriétaires des arbres en question., , les compléments nutritifs ne font pas l' effet escompté non plus.
Pouvez vous m' aider pour résoudre ces problèmes, que lui apportent ces écorces de charmes et de cerisiers, et quels aliments dois-je donner à ma jument pour combler cette carence?

REPONSE : Tout d’abord concernant le traitement des verrues, la plupart du temps, il est préférable de les faire retirer chirurgicalement par un vétérinaire, la plupart des traitements n’étant pas la plupart du temps efficaces.
Au niveau de la maigreur, commencez par vermifuger à plusieurs reprises votre jument, faîtes examiner sa bouche, et faites lui faire un bilan général par votre vétérinaire. Le fait qu’elle mange des écorces d’arbre signe tout simplement le manque de nourriture dont elle a souffert par le passé. Il s’agit d’une vielle mauvaise habitude qu’il va être difficile à faire passer (vous pouvez tous simplement protéger les arbres avec par exemple des produits ayant une odeur désagréable pour les chevaux (mais attention, pas toxiques !!!).
En fait, je pense que votre jument bénéficierait grandement d’une visite complète par votre vétérinaire afin d’établir un bilan général avec examen général, éventuellement prise de sang, prise de crottins.

INJECTION INTRAVEINEUSE

QUESTION : Mon vétérinaire a prescrit pour mon cheval des injections intraveineuses. Je crains de les faire. Y-a-t-il un mode d’emploi ?

REPONSE: Effectivement, les injections intraveineuses ne sont pas faciles à réaliser. Sachez qu’un injection ratée peut provoquer des troubles parfois irréversibles comme par exemple une phlébite. La phlébite est une inflammation d’un vaisseau sanguin qui se traduit par son durcissement et surtout par son rétrécissement, ce qui a pour conséquence de limiter le passage du sang à travers le vaisseau lésé. Il s’ensuit un déficit circulatoire avec apparition d’œdèmes, parfois très importants, qui peuvent, à terme, condamner la carrière sportive du cheval.
Par ailleurs, certains produits sont mortels si injectés en intraveineuse. On rencontre malheureusement assez souvent ce genre de cas provoqués par des « apprentis- infirmiers vétérinaires » trop sûrs d’eux.
Si vous le pouvez, faites réaliser ces injections par une personne expérimentée, sérieuse et prudente. Le cheval devra être bien tenu afin de ne pas bouger ( ce qui est souvent les cas lors d’injections intraveineuses). De grandes précautions d’aseptie (désinfection de la peau, aiguilles et seringues neuves et stériles, etc…) doivent être prises pour éviter d’injecter en même temps que le médicament un germe toxique directement dans la veine.

QUANTITE DE GRANULES

QUESTION : Qu’elle est la quantité maximale de granulé que l’on puisse donner à la fois à un cheval ?

REPONSE : La réponse à une telle question n’est pas simple. En effet, la quantité à distribuer dépend étroitement de la composition du granulé.
Toutefois, il faut savoir que le cheval possède un estomac relativement petit, d’une contenance d’environs 15 litres. Cela ne signifie pas qu’il faille lui donner 15 litre de granulés !!! On doit penser qu’il va également boire et saliver ce qui va augmenter le volume total en faisant gonfler les granulés.
Il faut également considérer la façon qu’a le cheval de manger. Certains chevaux gloutons vont ingurgiter leur ration en quelques minutes, ce qui risque de provoquer des troubles de l’estomac ou une crise d’oesophagisme (œsophage « bouché » par les granulés). Il faut donc dans ce cas distribuer la ration en plusieurs fois et mettre une pierre dans la mangeoire afin de ralentir le cheval dans la consommation de l’aliment.
Bref, pour un cheval adulte moyen, ne dépassez pas 5-6 litres à la fois, mais il vaudra mieux s’adapter à chaque animal.

FOURBURE BOULET GONFLE

QUESTION : Ma jument est fourbue depuis quelques mois et de temps en temps, son boulet antérieur droit se met à gonfler. A quoi cela est-il dû ?

REPONSE : Il existe plusieurs possibilités. Il faudrait donc faire examiner votre jument par un vétérinaire lorsque le boulet est gonflé.
Toutefois, voici quelques éléments de réflexion. Du fait de la fourbure, les membres atteints présentent à la fois une inflammation et une difficulté locale de circulation sanguine. Ces deux éléments sont à la base de la formation d’œdèmes qui peuvent faire gonfler un membre. Par ailleurs, on peut aussi rencontrer des lésions d’arthrite et/ou d’arthrose qui peuvent faire gonfler l’articulation du boulet, en particulier lors d’efforts excessifs. Chez les jeunes chevaux on rencontre également de l’ostéochondrose qui est une dégénérescence cartilagineuse provocant des gonflements articulaires. Certaines tendinites peuvent plus rarement être à l’origine de tels troubles. Enfin, on observe fréquemment associées à des fourbures des lymphangites qui sont des inflammations des vaisseaux lymphatiques. Dans ce dernier cas, toutefois, c’est souvent l’ensemble du membre malade qui est gonflé.

SMEGMA

QUESTION :Pouvez-vous me dire ce que sont les croûtes jaunâtres que l’on voit sur le sexe des chevaux mâles ?

REPONSE : Il s’agit d’une part de peaux mortes liées à desquamation naturelle du pénis et du fourreau ainsi que de l’accumulation de « smegma » qui est un liquide sécrété en permanence par le sexe du mâle.
Il est préférable de ne pas trop les nettoyer sauf si elles sont en trop grosse quantité. Une toilette trop fréquente risque de favoriser l’apparition locale de problème de peau comme par exemple certaines mycoses. Dans le cas, malgré tout, d’un nettoyage, les savons antiseptiques sont à proscrire car ils risque de déséquilibrer la flore naturelle du pénis provoquant entres autres ces fameuses mycoses.

CHECK UP

QUESTION :J’ai un cheval de 9 ans qui est en bonne santé. Toutefois, j’aimerais lui faire faire un petit « check-up ». Que dois-je faire /

REPONSE : Il existe de nombreux examens complémentaires possibles. Toutefois, il faut respecter une règle d’or : Toujours relier un examen complémentaire avec un symptôme observé sur le cheval.
Par exemple, si le cheval semble fatigué on pourra par exemple rechercher dans son sang s’il a suffisamment d’hémoglobine et de globules rouges. A l’inverse une recherche de sang occulte chez un jeune cheval en parfait état ne présente que peut d’intêret.
Cependant, il peut être intéressant de disposer de données de base sur son cheval . Température rectale normale, prise sang comprenant des dosages biochimiques, urée, créatinine, bilirubine, etc.. et aussi globulaires (globules rouges, blancs, plaquettes).
Par ailleurs, dans le cadrer d’un suivit sportif à l’entraînement, un bilan sanguin régulier peut s’avérer très utile dans la gestion des efforts et de l’entraînement de l’athlète.

CROUTES DANS OREILLES

QUESTION : J’ai observé sur une jument qu’elle avait des sortes de croûtes dans les oreilles. Est-ce grave ?

REPONSE : N’ayez aucune inquiétude, il s’agit d’un phénomène courrant et sans gravité. On appelle cela des plaques « aurales » et leur origine est mal connue. Toutefois, si elles sont très abondantes , il est préférable de les retirer doucement par grattage et ensuite de désinfecter à la Bétadine.
QUESTION : A quoi servent les masques que se mettent les vétérinaires qui opèrent un cheval ?

REPONSE : Le but est d’éviter toute contamination du site opératoire par des microbes contenu dans la salive des chirurgiens. Comme il est nécessaire de parler entre chirurgiens pendant l’opération, des postillons peuvent arriver dans la plaie opératoire et la contaminer ce qui peut entraîner une infection locale et donc une éventuelle non guérison après la chirurgie. Ce genre est particulièrement importante lors de chirurgie osseuse (après une fracture par exemple) car l’os est un tissu particulièrement fragile au regard des infections.

POULINAGE AU BOX ?

QUESTION :Une jument doit-elle pouliner dans un box ou à l’extérieur ?

REPONSE : Dans la nature les juments poulinent évidemment dehors. Toutefois elles cherchent à s’isoler par exemple derrière un bouquet d’arbre ou une haie. Pour des raisons pratiques, il est certain qu’un poulinage au box est plus facile à surveiller. Ainsi, dans le cas d’une jument présentant des risques particuliers (très âgée, risquant d’avorter, malade,…), d’une grande valeur ou encore tout simplement si on tient tout particulièrement à elle, on peut préférer un poulinage au box. Attention, il est impératif de déranger le moins possible la jument afin d’éviter qu’elle ne « retienne » de pouliner. Souvent elle fera son poulain en quelques minutes dès que vous aurez le dos tourné. Le box doit être relativement sombre, isolé des bruits extérieurs et abondamment paillé afin d’éviter toute blessure aussi bien à la jument qu’au poulain (qui naît quasiment aveugle).

POULAIN PANARD

QUESTION :J’ai un poulain « panard », surtout de l ‘antérieur gauche. Est-ce grave et que faire ?

REPONSE : Ce genre de défaut d’aplomb peut entraîner de sérieux problèmes par la suite. En fait tout dépend de l’intensité du problème (déviation plus ou moins grande, déviation qui touche le pied, le boulet, le genou ou l’ensemble du membre), de l’utilisation prévue pour ce cheval (promenade ou course) ou encore de l’âge du poulain.
Dans les cas graves, il est nécessaire d’opérer (opération appelée « spliting »). Cette opération consiste à décoller la couche superficielle de l’os du coté ou la croissance du membre est la moins rapide afin de « libérer » cette croissance et de permettre de redresser le membre. Bien sûr, ce type d’opération n’est possible que pour un poulain.
Chez l’adulte, il est possible seulement d’agir sur les sabots en les parant de façon adéquate (plus à l’intérieur si le pied est dévié vers l’intérieur). Attention ce genre de traitement n’est à employer que pour les cas bénins. Mal utilisé on s’exposerait à des lésions cartilagineuses encore plus génantes.

PELADE SUR LES MEMBRES

QUESTION :J’ai un cheval qui a une « pelade sur les membres. Que puis-je faire ?

REPONSE : La question d’importance à se poser dans un pareil cas est : le cheval se démange-t-il ? Si oui, il peut s’agir d’une infection, d’une gale, d’une allergie. Sinon, on peut avoir une mycose, une brulure locale toxique par exemple (listes non exhaustives). Les causes de ce genre « d’accident » sont nombreuses et rien ne remplace un examen direct. Des prélèvements locaux ou parfois une prise de sang sont souvent utiles pour déterminer la cause et donc trouver un traitement efficace.

GALE DE BOUE

QUESTION : Mon poney se gratte les membres à sang. On m’a dit que c’était de la gale de boue. De quoi s’agit-il ?

REPONSE : La gale de boue est en fait une irritation de la peau (une « dermite ») engendrées par la présence en grand nombre de microbes (en général des bactéries ou parfois des champignons microscopiques). En réalité, les véritables gales sont provoquées par des acariens, il ne s’agit donc pas ici, à proprement parler, d’une gale. Toutefois il est possible qu’il s’agissent dans le cas de votre poney d’une autre affection comme par exemple une allergie, des piqûres d’insectes, etc… Un examen vétérinaire semble indiqué devant la gravité du cas que vous décrivez.
Le traitement d’une gale de boue consiste en général à bien nettoyer la zone malade avec un savon antiseptique, à appliquer localement des pommades antibiotiques et anti-inflammatoires et parfois à donner un traitement par voie générale.

BOSSE SUR LE BOULET

QUESTION : J’ai observé que mon cheval avait une bosse sur la face interne d’un boulet postérieur. De quoi peut-il s’agir ?

REPONSE : Il est difficile de vous répondre sans voir l’animal. Cependant, on peut dans un premier temps faire la distinction entre une « bosse » dure ou molle.
Les tares dures peuvent survenir par exemple à la suite d’une inflammation osseuse (suros), tendineuse ou ligamentaire, cartilagineuse (« forme »), ou encore être un épaississement de la peau à la suite d’un frottement chronique (cheval qui « se touche »).
Les tares molles sont quant à elle

PLAIE DU SABOT

QUESTION : Après s’être échappée, une de mes jument s’est vilainement blessée au pied. En fait, il manque plusieurs morceau de corne. Que dois-je faire et comment peut-on stimuler la repousse ?

REPONSE : Dans les cas de grosses blessures du pied, il est possible d’appliquer une résine spéciale afin de combler les pertes de substance. Sinon, il faut surtout être patient et conserver le pied le plus propre possible en étant très vigilant à la fois sur l’hygiène du pied (curage, désinfection) et celle du box. Il faut savoir qu’une lésion en pince aura moins de conséquences qu’une blessure aux talons car la corne pousse beaucoup plus vite à l’avant du pied qu’à l’arrière. Des onguents divers et variés sont aussi utiles ainsi que certains compléments alimentaires à base de biotine.

POURRITURE FOURCHETTE

QUESTION :Comment lutter contre la pourriture de fourchette ?

REPONSE : Tout d’abord, il faut lutter contre ce qui a favorisé voir provoqué le problème : une mauvaise hygiène du sol (celui du box ou parfois du pré). Le box doit être curé « en grand » et désinfecté, par exemple avec du Grésil. Il sera paillé et nettoyé quotidiennement par la suite.
Ensuite, en ce qui concerne le traitement proprement dit, il dépendra de la gravité du cas. Dans les cas bénins de la liqueur de Vilatte appliqué dans les lacunes avec un coton laissé en place sera suffisant. Si le cas est plus grave, il sera préférable de faire des bains de sabot en utilisant encore un produit à base de zinc et de cuivre. Enfin, dans les cas les plus graves avec œdème du membre touché, il faudra ajouter un traitement antibiotique par voie générale.

ECHOGRAPHIE ABDOMINALE

QUESTION : Le cheval d’un ami a du subir une échographie du ventre car il a des problèmes de foie. Le vétérinaire lui a tondu le ventre. A quoi cela sert-il ?

REPONSE : La tonte avant une échographie est nécessaire d’un point de vue technique. En effet, les ultrasons envoyés par la sonde de l’échographe sont bien véhiculés par des milieux liquides et pas du tout par l’air. Or, la toison d’un animal renferme une grande quantité d’air entre les poils (cette « couche » d’air lui sert d’ailleurs à réguler sa température corporelle). C’est pourquoi, il est préférable de tondre la zone à échographier. De plus, le vétérinaire va enduire le bout de la sonde ainsi que la zone à examiner avec un gel qui a pour but de mieux transmettre les échos.
Toutefois la tonte peut parfois être remplacée par une douche avec de l’eau qui va avoir pour effet de coller entre eux les poils et donc d’éliminer l’air. On utilise cette technique en particulier pour les membres. Dans le cas de l’abdomen un cheval acceptera assez mal de sa faire doucher le ventre et les poils sont plus longs et fournis à cet endroit, ce qui nécessite la tonte.

CHEVAL QUI BOTTE AU BOX

QUESTION : Mon cheval n’est pas très sage au box et botte souvent dans les murs ou dans sa porte. Il a un jarret qui a grossit, surtout sur la pointe. Que puis-je faire ?

REPONSE : C’est un vice qu’il est difficile de faire passer à un cheval. Quant à sa grosseur sur le jarret, il s’agit le plus souvent d’une tare molle appelée « capelet » qui est située à la pointe du jarret. En général un capelet n’est pas douloureux et n’entraîne pas de boiterie. En revanche, il existe d’autres affections comme la luxation partielle ou totale de la corde du jarret qui peut aussi donner un gonflement de la pointe du jarret. Dans ce cas, au contraire du capelet, le cheval boite, souvent beaucoup. Si c’est le cas, il vous faut consulter un vétérinaire de toute urgence sous peine que votre cheval ne soit définitivement inutilisable. Dans le cas d’un capelet, des traitements locaux anti-inflammatoires peuvent suffire. Vous pouvez aussi tapisser les murs du box ou votre cheval tape avec des gros paillassons.
QUESTION : Pourquoi un poulain nouveau-né doit –il se lever rapidement ? Ne serait-il pas mieux en restant couché afin de se reposer après l’accouchement ?


REPONSE : La réponse est toute simple. Le nouveau-né doit impérativement téter sa mère le plus rapidement possible après l’accouchement afin d’absorber le « colostrum ». C’est ce premier lait qui va permettre au poulain de se défendre contre les infections en lui apportant des anticorps en quantité suffisante. Rappelons que les anticorps ou immuno-globulines ont pour rôle dans l’organisme de « capturer » les germes pathogènes et donc de défendre l’organisme contre leurs agressions. Ces anticorps vont être bien absorbés par l’intestin du poulain dans ses premières heures de vie. Cette absorption va rapidement décroître avec le temps pour devenir nulle à 36 heurs de vie. Le poulain va ensuite mais très progressivement fabriquer lui même ses propres anticorps qui vont remplacer ceux de sa mère. Il restera cependant très fragile jusqu’à 6 mois (en particulier entre le 1er et le deuxième mois).
Il est donc fondamental que le poulain se lève dans les meilleurs délais après la naissance. Un aide peut d’ailleurs l’aider à se tenir debout et à se diriger vers la mamelle. Il peut également tenir la mère, en particulier si elle est primipare, et refuse de se laisser têter.
QUESTION :J'ai opté pour un mors en cuivre. De ce fait, mon cheval se détend plus facilement et son travail s'en ressent. ce week-end, dans un magasin d'articles d'équitation, une cliente m'a appris qu'il était très nocif d'utiliser du cuivre dans la bouche de son cheval. Ce métal s'oxyde ce qui est extrêmement toxique pour le cheval. La vendeuse m'a également confirmé ces propos.
De retour dans mon club, une cavalière m'a appris que Pat Parelli (célèbre "chuchoteur "américain) préconisait l'utilisation d'un mors en fer: la rouille étant bénéfique pour l'organisme...
J'avoue être perdue et ne plus avoir quoi faire avec tous ces informations !
merci de m'en apprendre plus sur ce sujet !
Cordialement,



REPONSE : A priori étant donné la masse du cheval (400 à 500 Kg) et celle d’un mors en cuivre (quelques centaines de grammes), le risque d’intoxication est très restreint… On observe d’ailleurs bien plus fréquemment des carences en cuivre, principalement chez des poulains en croissance, lorsque les pâtures sont naturellement pauvres en ce métal. On observe alors des troubles de la croissance en particulier au niveau des cartilages (entraînant des déviations des membres.
En ce qui concerne la rouille et son effet bénéfique, même réponse concernant le poids relatif des deux protagonistes. Toutefois, la rouille est réputée pour contenir le germe du tétanos qui est spécialement redoutable pour les chevaux (il faut vacciner les chevaux contre le tétanos). Alors éviter de donner des objets rouillés à votre cheval…

emphyseme et hackamore

QUESTION :Est-ce qu'une jument de 23 ans ayant de l'emphysème peut quand même être montée avec un Hackamore ?

REPONSE : Oui, car il n’y a pas de rapport entre le fait d’avoir de l’emphysème et l’utilisation d’une embouchure particulière (et même pas d’embouchure du tout dans le cas d’un Hackamore. Rappelons que l’emphysème est une maladie respiratoire provoquée principalement par une allergie respiratoire que l’on peut comparer par certains côtés à l’asthme chez l’homme. De tels chevaux, potentiellement insuffisants respiratoires doivent être utilisés avec précaution, des efforts trop violents pouvant aggraver nettement la situation. De tels chevaux doivent être donc ménagés. L’hackamore e est en général réservés aux chevaux qui ont une bouche « dure » et qui ont tendance à « embarquer » leur cavalier, c’est à dire le plus souvent à des chevaux un peu trop « vivants ». ainsi, un tel mors peut être indiqué justement pour contenir un cheval qui ne doit pas faire d’efforts.

QUANTITE DE PAILLE

QUESTION : Bonjour, de temps en temps je fais des stages d'équitation pendant les vacances et bien sur, nous aidons à entretenir les box. On me dit que je mets trop de paille.
Que peux entraîner cette trop forte quantité de paille pour le cheval ?Merci.



REPONSE : Le risque principal est que le cheval se mette à dévorer sa paille en trop grosse quantité, ce qui risque d’entraîner une occlusion intestinale et donc des coliques dites de « surcharge ». Au niveau anatomique c’est en général la portion du gros intestin (ou colon) nommée courbure pelvienne qui est le siège de l’occlusion. Le vétérinaire en palpant le cheval malade par voie rectale a la sensation d’un intestin particulièrement dur. Bien que le « bouchon » en question puisse être parfois très long et compact, le traitement et la guérison sont en général possibles. Le traitement consiste en une réhydratation par voie veineuse, l’administration d’antispasmodiques et d’antalgiques et le sondage naso-oesophagien avec de la paraffine ou un laxatif.
Par ailleurs, la paille étant parfois une denrée rare et onéreuse, il est préférable de ne pas la gâcher, le cheval la piétinant sans vergogne. Toutefois, on voit souvent des chevaux au box qui sont au contraire pas assez « paillés » ce qui favorise une mauvaise hygiène des pieds (abcès, « crapauds », pourriture,..) et de la peau (dermite ou « gale de boue », crevasses,…).

PRODUITS LUSTRANTS

QUESTION :
Bonjour, J'aimerai vous poser la question suivante : on utilise souvent des produits lustrants et démêlants à appliquer sur la robe et les crins. Mais on m'a dit qu'une utilisation trop fréquente peut enlever la "couche protectrice" des crins et des poils et les abîmer, est-ce vrai ?



REPONSE : En effet, l’utilisation trop fréquente de ce type de produit ou bien celle de produits inadaptés peut aboutir au déclenchement de troubles cutanés. La peau possède effectivement une « couche protectrice » dont l’équilibre est très fragile. De tels produits doivent avoir été étudiés spécifiquement pour les chevaux qui ont de nombreuses particularités physiologiques. Par exemple, ils possèdent, en comparaison des autres espèces domestiques, de très nombreuses glandes sudoripares (qui produisent de la sueur). La sueur des chevaux a par ailleurs une composition tout a fait particulière et unique (très riche en sels minéraux) qu’il convient de respecter.
Finalement une bonne alimentation (la graine de lin est réputée pour donner un beau poil) et surtout un bon pansage sont le gage d’une peau saine. L’utilisation de produits lustrant et/ou démêlants est donc réservée à des cas particuliers.

lundi 25 janvier 2010

OREILLES QUI DEMANGENT

QUESTION : Ma jument est très gênée par un problème de prurit des oreilles. Par quoi cela est-il provoqué ?

REPONSE : Il s’agit d’un problème très rare. Beaucoup de chevaux ont des plaques dans les oreilles mais celle-ci sont sans danger ni traitement. On observe parfois des piqûres d’insectes (ou parfois de poux) sur les oreilles qui elles peuvent être très prurigineuses. Des pommades locales, des traitements généraux (corticoïdes) sont alors parfois utilisés.

TOUX EN ETE

QUESTION : Mon cheval ne tousse qu'en été. A quoi cela peut-il être dû ?

REPONSE : En général les chevaux allergiques toussent surtout au printemps, et on rencontre surtout des affections respiratoires à cette saison.
Dans votre cas, il est possible que votre cheval supporte mal la présence de poussière. Veillez, si c’est le cas, à éviter les carrières ou manèges poussiéreux qui doivent mouillés au jet d’eau avant d’être pratiqués. Le fourrage peut aussi être humidifié avant d’être servi au box.

ETALON APTITUDE A LA REPRODUCTION

QUESTION : Quels sont les examens permettant de définir si un étalon est-apte à la
reproduction ?

REPONSE : Tout d’abord un examen clinique général effectué par le vétérinaire déterminera si le cheval est bonne santé (cœur, état général, pas de troubles locomoteurs,…). Cet examen se focalisera particulièrement sur l’examen de l’appareil génital. Ensuite, un prélèvement de sperme pourra être effectué à des fins d’analyse. Il permettra également de noter l’aptitude d’un étalon à effectuer une saillie. L’examen en question est un « spermogramme ». Il consiste à déterminer si les spermatozoïdes contenus dans le sperme sont suffisamment nombreux, vivaces, mobiles afin de savoir s’ils vont pouvoir féconder l’ovule, ou les ovules, de la femelle.
Dans certaines races des examen sanguins destiné à détecter la présence de certains virus chez les reproducteurs sont également demandés.

ALLERGIE PIQURES D INSECTES

QUESTION : Mon cheval est très sensible aux piqûres d'insectes. Un traitement de
désensibilisation ou à base d'antalgique est-il envisageable ?

REPONSE : Malheureusement, les désensibilisations ne sont pas toujours très efficaces. Seuls les corticoïdes donnent des résultats mais leur emploi est délicat, parfois dangereux, et au fil du temps leur efficacité décroît.
Il est toujours très utile de chercher à éviter le contact avec les moustiques, en par exemple faisant sortir les chevaux la nuit, le matin ou à midi les moustiques étant plutôt crépusculaires.
Dans certains cas, la seule solution est d’éloigner le cheval, parfois définitivement, de son lieu de vie habituel. Quelques kilomètres sont parfois suffisants.

DERMATOPHILOSE

QUESTION : Mon poney est atteint par la dermatophilose. Comment soigner cette maladie ?

REPONSE : Il faut principalement employer beaucoup d’huile de coude à tenir le poil de son cheval bien propre. Après l’avoir soigneusement brossé et avoir fait disparaître toutes les salissures, des bains locaux, sur les lésions, à base de shampoings désinfectant type Bétadine vont permettre d’assainir la peau. Parfois un traitement antibiotique par voie générale, prescrit par le vétérinaire, est utile si les lésions sont étendues.

PRINTEMPS HUMIDE

QUESTION :Un printemps particulièrement humide favorise-t-il l'apparition de certaines maladies contagieuses ? (si oui, lesquelles)

REPONSE : En effet, l’humidité est un des facteurs de croissance des micro-organismes de toutes sortes et en particulier de ceux qui donnent des maladies. Ce sont surtout les bactéries et les champignons qui aiment l’humidité. Ainsi, les maladies qui ont pour agents infectieux ces types de germes sont-elles plus fréquentes au printemps. La plus fréquente est la « gale de boue » qui est en fait une infection de la peau. La leptospirose ou encore la rodococcose, surtout lorsque les sols sont « lavés » par de fortes pluies, sont aussi concernées.
Par ailleurs, certaines maladies parasitaires comme la douve du foie (assez rare chez le cheval) ou les différents vers parasites du tube digestif aiment également l’humidité.

AVANT MISE AU PRE

QUESTION : Dois-je prévoir des mesures de prévention particulières avant de mettre mon cheval au pré ?

REPONSE : En effet, il existe plusieurs précautions à prendre. Tout d’abord, vermifugez votre cheval avant de l’introduire dans un pré, afin qu’il ne le contamine pas avec ses propres vers. Deuxièmement, pensez à vérifier que ses vaccins sont à jour (surtout pour le tétanos). S’il doit être en contact avec d’autres chevaux, l’ensemble du troupeau doit être déferré des postérieurs afin d’éviter les blessure lors de bagarres. Le pré lui-même devra être inspecté, en particulier les barrières, afin de déceler d’éventuels dangers qui pourraient entraîner des blessures.
Enfin, surtout pendant les premiers jours de pré, bien surveiller si tous les chevaux mangent bien et si certains ne sont pas mis à l’écart par les autres chevaux. Dans ce cas, il faudra changer « l’exclu » d’herbage.

FOINS POUSSIEREUX

QUESTION : Suite à une rhino-pneumonie fiona ma jument, guérie à présent, ne peut plus se nourrir de foin car c'est très poussiéreux. Ce qui m'inquiète c'est que
l'hiver approche, l'herbe se fait courte et fiona maigri. Suivant les conseils du vétérinaire, nous lui donnons des graines de betterave qui gonflent au contact de l'eau. Ca remplie l'estomac mais ça ne nourrit pas. Que devons nous faire? C'est très inquiétant!


REPONSE : En fait, votre problème est d’éviter de donner des aliments poussiéreux à Fiona. Vous pouvez tout simplement mouiller légèrement avec un arrosoir ses aliments. Il existe aussi de nombreux autres aliments non ou très peu poussiéreux comme des granulés, de l’orge, de l’avoine et beaucoup d’autre encore. Il est certain qu’un régime à base de pulpe de betterave ne convient pas un cheval. Il faut impérativement y adjoindre des fibres sous forme de fourrage. Il existe du foin peu poussiéreux et vous pouvez aussi le mouiller avant de le donner à votre jument.

CANULAR

QUESTION : Je m'en veux d'avoir a vous poser une question si stupide mais : j'ai entendu dire que les chevaux pouvaient se noyer par l'anus...est-ce vrai ??


REPONSE : Visiblement, il s’agit d’un canular que l’on vous aura fait. Les chevaux peuvent se noyer mais si de l’eau pénètre dans leurs poumons, et pas par leur anus !!!Celui-ci grâce à des muscles appelés sphincters empêche de l’eau de rentrer dans le tube digestif en cas de baignade.

MARQUES SUR LA CROUPE

QUESTION : J’ai remarqué sur la croupe ou l’encolure de certains chevaux des marques plus ou moins géométriques. De quoi s’agit-il ?


REPONSE : Ce sont tout simplement des marques d’élevage fait par l’homme souvent au fer rouge. Cette tradition, à la façon des cow-boys de l’ouest américain, a pour but d’une certaine façon « d’estampiller » le cheval comme appartenant à une race ou un élevage déterminé. On rencontre ce genre de marques en particulier chez les chevaux espagnols, portugais ou encore arabes.

BOULET GONFLE

QUESTION : Un cheval de mon écurie à un boulet gonflé. Les autres membres sont normaux et il ne boîte pas. Pouvez-vous m’éclairer sur ce genre de problème ?

REPONSE : Il peut s’agir de plusieurs affections et la lise qui va suivre n’est pas forcément exhaustive. Le plus souvent rencontré est la simple entorse du boulet (à la suite d’un « faux mouvement » le plus souvent. En général le cheval boite peu ou pas mais peut garder le boulet gonflé plusieurs semaines, en particulier s’il est maintenu au travail.
Assez fréquemment rencontré chez les jeunes chevaux en fin de croissance l’ostéochondrose est une anomalie de développement du cartilage articulaire qui entraîne l’inflammation des diverses articulations en particulier les boulets et le jarret.
Il existe également certaines arthrites, qui sont des inflammations des articulations, soit d’origine infectieuse (jeunes poulains ou à la suite d’une plaie), soit d’origine immunologique, en particulier après des passages viraux.
Chez les chevaux âgés l’arthrose est souvent rencontrées mais elle est souvent accompagnée de boiteries.

BLESSURE SABOT

QUESTION : Ma jument s’est gravement blessée au sabot. Que pouvons nous faire pour améliorer la situation car elle ne peut plus marcher ?
REPONSE : Malheureusement il vous faut surtout être patient. La repousse complète de la corne va prendre plusieurs semaines et c’est elle qui permettra à votre jument de remarcher sans douleur. Différents compléments alimentaires peuvent d’ailleurs favoriser la repousse (vitamine H par exemple). Sinon des soins locaux, avec comme but principal d’éviter une infection (qui ralentirait, voire interdirait la guérison), seront essentiels. Ces soins consistent en des bains de pied, par exemple au sulfate de cuire, d’environs 15 minutes matin et soir. De plus, le box doit être tenu très propre, le mieux étant de laisser le cheval sur un sol sans litière (ou à la rigueur des copeaux de bois) et de nettoyer et sécher le box tous les jours. Des antibiotiques et/ou anti-inflammatoires par voie générale sont parfois nécessaires.

FERRURE POUR FOURBURE

QUESTION :J’ai un cheval atteint de fourbure. Le vétérinaire a conseillé de mettre des fers orthopédiques. De quoi s’agit-il ?


REPONSE : La fourbure est provoquée par une inflammation des pieds qui entraîne un désengrènement entre l’os du pied et le sabot. On observe de plus avec le temps une rotation verticale de la troisième phalange (la pointe de l’os du pied= 3ème phalange se dirigeant vers le sol).
L’utilisation de fers orthopédiques va permettre d’une part de soulager la douleur, souvent très importante au niveau du pied et d’autre part de limiter la bascule de la troisième phalange. Il existe plusieurs types de ferrures orthopédiques dans les cas de fourbure et elle doit être adaptée à chaque cas (ce que je ne peux pas faire ici). Par ailleurs, le parage du pied fourbu revêt une importance toute particulière. Il consiste à retirer le maximum de corne en pince afin d’obtenir un pied de forme presque carrée.

DOUCHER LES MEMBRES

QUESTION :On m’a conseillé de doucher les membres de mon cheval après le travail. Qu’en pensez-vous ?



REPONSE : C’est une très bonne idée. La douche des membres est en fait un véritable massage drainant, à la fois défatiguant, raffermissant et anti-oedèmateux. Mais il faut respecter certaines règles de base. Tout d’abord, il est important de faire remonter le jet d’eau de bas en haut afin de respecter le sens de la circulation veineuse (aussi appelée circulation de « retour ») du bas du membre vers le cœur. La température de l’eau est aussi intéressante à contrôler (eau tiède plutôt que froide ou pire trop chaude) mais en pratique elle est difficilement maîtrisable. La douche doit durer environs dix minutes. Attention, évitez d’arroser le ventre du cheval qui d’une part risque de ne pas apprécier et donc de « taper » et d’autre part peu occasionner des troubles digestifs (coliques principalement).

POURRITURE FOURCHETTE

QUESTION : J’ai un cheval qui vit au pré toute l’année. Après les fortes pluies, j’ai remarqué que le dessous de ses pieds était noir et sentait mauvais. Est-ce grave et que puis-je faire ?

REPONSE : Votre cheval semble atteint d’une pourriture de la fourchette et éventuellement de la sole. Il semble que le sol gorgé d’eau de son pré ne lui ai pas trop réussi… Lorsque le chevaux pataugent dans un sol excessivement humide, des bactéries se développent progressivement dans tous les interstices du pied et en particulier dans la fourchette. Il est aussi possible que des germes pénètrent par la ligne blanche et aillent provoquer un abcès de pied. Il semble que vous n’en soyez qu’à la première phase. Vous pouvez donc simplement pratiquer des bains de pied avec de l’eau de javel additionnée de sulfate de cuivre. Le pied doit tremper au moins dix minutes et le traitement doit être renouvelé matin et soir pendant une semaine. Le cheval doit aussi loger au sec pendant le traitement.