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LA QUESTION DU JOUR

J’ai observé que mon vétérinaire utilisait son stéthoscope sur tout le corps du cheval. A quoi cela sert-il ?

Avec le stéthoscope on peut écouter : les bruits respiratoires (poumons et trachée), le cœur ou le système digestif. L’auscultation doit de plus avoir lieu des deux côtés, à gauche et à droite du cheval. L’auscultation respiratoire s’effectue le plus souvent en bouchant les naseaux ou en mettant un sac sur le bout du nez. Ainsi, le cheval va se mettre à respirer plus fort et le vétérinaire va mieux entendre les bruits respiratoires qui sont souvent discrets. L’auscultation à lieu sur le thorax mais aussi sur la trachée.
Le cœur sera ausculté afin de connaître la fréquence et le rythme cardiaque et aussi de détecter des bruits anormaux, comme par exemple des « souffles » cardiaque. En fait, on place le stéthoscope au niveau des valves cardiaques à des endroits anatomiques bien codifiés afin d’en connaître le fonctionnement. L’examen du cœur peut être complété par un électrocardiogramme et par des tests d’effort.
Enfin, le système digestif est ausculté principalement dans le cas de coliques. On cherche alors à savoir si le transit intestinal est régulier, accéléré ou ralenti. Selon que le praticien se place à droite ou à gauche ce sont différentes parties de l’intestin qui sont auscultés : A gauche, le petit intestin, à droite le gros intestin et le caecum. L’examen du cheval en colique est complété par une palpation transrectale qui donne beaucoup plus de renseignements au vétérinaire sur l’origine et la gravité du trouble.

lundi 25 janvier 2010

OREILLES QUI DEMANGENT

QUESTION : Ma jument est très gênée par un problème de prurit des oreilles. Par quoi cela est-il provoqué ?

REPONSE : Il s’agit d’un problème très rare. Beaucoup de chevaux ont des plaques dans les oreilles mais celle-ci sont sans danger ni traitement. On observe parfois des piqûres d’insectes (ou parfois de poux) sur les oreilles qui elles peuvent être très prurigineuses. Des pommades locales, des traitements généraux (corticoïdes) sont alors parfois utilisés.

TOUX EN ETE

QUESTION : Mon cheval ne tousse qu'en été. A quoi cela peut-il être dû ?

REPONSE : En général les chevaux allergiques toussent surtout au printemps, et on rencontre surtout des affections respiratoires à cette saison.
Dans votre cas, il est possible que votre cheval supporte mal la présence de poussière. Veillez, si c’est le cas, à éviter les carrières ou manèges poussiéreux qui doivent mouillés au jet d’eau avant d’être pratiqués. Le fourrage peut aussi être humidifié avant d’être servi au box.

ETALON APTITUDE A LA REPRODUCTION

QUESTION : Quels sont les examens permettant de définir si un étalon est-apte à la
reproduction ?

REPONSE : Tout d’abord un examen clinique général effectué par le vétérinaire déterminera si le cheval est bonne santé (cœur, état général, pas de troubles locomoteurs,…). Cet examen se focalisera particulièrement sur l’examen de l’appareil génital. Ensuite, un prélèvement de sperme pourra être effectué à des fins d’analyse. Il permettra également de noter l’aptitude d’un étalon à effectuer une saillie. L’examen en question est un « spermogramme ». Il consiste à déterminer si les spermatozoïdes contenus dans le sperme sont suffisamment nombreux, vivaces, mobiles afin de savoir s’ils vont pouvoir féconder l’ovule, ou les ovules, de la femelle.
Dans certaines races des examen sanguins destiné à détecter la présence de certains virus chez les reproducteurs sont également demandés.

ALLERGIE PIQURES D INSECTES

QUESTION : Mon cheval est très sensible aux piqûres d'insectes. Un traitement de
désensibilisation ou à base d'antalgique est-il envisageable ?

REPONSE : Malheureusement, les désensibilisations ne sont pas toujours très efficaces. Seuls les corticoïdes donnent des résultats mais leur emploi est délicat, parfois dangereux, et au fil du temps leur efficacité décroît.
Il est toujours très utile de chercher à éviter le contact avec les moustiques, en par exemple faisant sortir les chevaux la nuit, le matin ou à midi les moustiques étant plutôt crépusculaires.
Dans certains cas, la seule solution est d’éloigner le cheval, parfois définitivement, de son lieu de vie habituel. Quelques kilomètres sont parfois suffisants.

DERMATOPHILOSE

QUESTION : Mon poney est atteint par la dermatophilose. Comment soigner cette maladie ?

REPONSE : Il faut principalement employer beaucoup d’huile de coude à tenir le poil de son cheval bien propre. Après l’avoir soigneusement brossé et avoir fait disparaître toutes les salissures, des bains locaux, sur les lésions, à base de shampoings désinfectant type Bétadine vont permettre d’assainir la peau. Parfois un traitement antibiotique par voie générale, prescrit par le vétérinaire, est utile si les lésions sont étendues.

PRINTEMPS HUMIDE

QUESTION :Un printemps particulièrement humide favorise-t-il l'apparition de certaines maladies contagieuses ? (si oui, lesquelles)

REPONSE : En effet, l’humidité est un des facteurs de croissance des micro-organismes de toutes sortes et en particulier de ceux qui donnent des maladies. Ce sont surtout les bactéries et les champignons qui aiment l’humidité. Ainsi, les maladies qui ont pour agents infectieux ces types de germes sont-elles plus fréquentes au printemps. La plus fréquente est la « gale de boue » qui est en fait une infection de la peau. La leptospirose ou encore la rodococcose, surtout lorsque les sols sont « lavés » par de fortes pluies, sont aussi concernées.
Par ailleurs, certaines maladies parasitaires comme la douve du foie (assez rare chez le cheval) ou les différents vers parasites du tube digestif aiment également l’humidité.

AVANT MISE AU PRE

QUESTION : Dois-je prévoir des mesures de prévention particulières avant de mettre mon cheval au pré ?

REPONSE : En effet, il existe plusieurs précautions à prendre. Tout d’abord, vermifugez votre cheval avant de l’introduire dans un pré, afin qu’il ne le contamine pas avec ses propres vers. Deuxièmement, pensez à vérifier que ses vaccins sont à jour (surtout pour le tétanos). S’il doit être en contact avec d’autres chevaux, l’ensemble du troupeau doit être déferré des postérieurs afin d’éviter les blessure lors de bagarres. Le pré lui-même devra être inspecté, en particulier les barrières, afin de déceler d’éventuels dangers qui pourraient entraîner des blessures.
Enfin, surtout pendant les premiers jours de pré, bien surveiller si tous les chevaux mangent bien et si certains ne sont pas mis à l’écart par les autres chevaux. Dans ce cas, il faudra changer « l’exclu » d’herbage.

FOINS POUSSIEREUX

QUESTION : Suite à une rhino-pneumonie fiona ma jument, guérie à présent, ne peut plus se nourrir de foin car c'est très poussiéreux. Ce qui m'inquiète c'est que
l'hiver approche, l'herbe se fait courte et fiona maigri. Suivant les conseils du vétérinaire, nous lui donnons des graines de betterave qui gonflent au contact de l'eau. Ca remplie l'estomac mais ça ne nourrit pas. Que devons nous faire? C'est très inquiétant!


REPONSE : En fait, votre problème est d’éviter de donner des aliments poussiéreux à Fiona. Vous pouvez tout simplement mouiller légèrement avec un arrosoir ses aliments. Il existe aussi de nombreux autres aliments non ou très peu poussiéreux comme des granulés, de l’orge, de l’avoine et beaucoup d’autre encore. Il est certain qu’un régime à base de pulpe de betterave ne convient pas un cheval. Il faut impérativement y adjoindre des fibres sous forme de fourrage. Il existe du foin peu poussiéreux et vous pouvez aussi le mouiller avant de le donner à votre jument.

CANULAR

QUESTION : Je m'en veux d'avoir a vous poser une question si stupide mais : j'ai entendu dire que les chevaux pouvaient se noyer par l'anus...est-ce vrai ??


REPONSE : Visiblement, il s’agit d’un canular que l’on vous aura fait. Les chevaux peuvent se noyer mais si de l’eau pénètre dans leurs poumons, et pas par leur anus !!!Celui-ci grâce à des muscles appelés sphincters empêche de l’eau de rentrer dans le tube digestif en cas de baignade.

MARQUES SUR LA CROUPE

QUESTION : J’ai remarqué sur la croupe ou l’encolure de certains chevaux des marques plus ou moins géométriques. De quoi s’agit-il ?


REPONSE : Ce sont tout simplement des marques d’élevage fait par l’homme souvent au fer rouge. Cette tradition, à la façon des cow-boys de l’ouest américain, a pour but d’une certaine façon « d’estampiller » le cheval comme appartenant à une race ou un élevage déterminé. On rencontre ce genre de marques en particulier chez les chevaux espagnols, portugais ou encore arabes.

BOULET GONFLE

QUESTION : Un cheval de mon écurie à un boulet gonflé. Les autres membres sont normaux et il ne boîte pas. Pouvez-vous m’éclairer sur ce genre de problème ?

REPONSE : Il peut s’agir de plusieurs affections et la lise qui va suivre n’est pas forcément exhaustive. Le plus souvent rencontré est la simple entorse du boulet (à la suite d’un « faux mouvement » le plus souvent. En général le cheval boite peu ou pas mais peut garder le boulet gonflé plusieurs semaines, en particulier s’il est maintenu au travail.
Assez fréquemment rencontré chez les jeunes chevaux en fin de croissance l’ostéochondrose est une anomalie de développement du cartilage articulaire qui entraîne l’inflammation des diverses articulations en particulier les boulets et le jarret.
Il existe également certaines arthrites, qui sont des inflammations des articulations, soit d’origine infectieuse (jeunes poulains ou à la suite d’une plaie), soit d’origine immunologique, en particulier après des passages viraux.
Chez les chevaux âgés l’arthrose est souvent rencontrées mais elle est souvent accompagnée de boiteries.

BLESSURE SABOT

QUESTION : Ma jument s’est gravement blessée au sabot. Que pouvons nous faire pour améliorer la situation car elle ne peut plus marcher ?
REPONSE : Malheureusement il vous faut surtout être patient. La repousse complète de la corne va prendre plusieurs semaines et c’est elle qui permettra à votre jument de remarcher sans douleur. Différents compléments alimentaires peuvent d’ailleurs favoriser la repousse (vitamine H par exemple). Sinon des soins locaux, avec comme but principal d’éviter une infection (qui ralentirait, voire interdirait la guérison), seront essentiels. Ces soins consistent en des bains de pied, par exemple au sulfate de cuire, d’environs 15 minutes matin et soir. De plus, le box doit être tenu très propre, le mieux étant de laisser le cheval sur un sol sans litière (ou à la rigueur des copeaux de bois) et de nettoyer et sécher le box tous les jours. Des antibiotiques et/ou anti-inflammatoires par voie générale sont parfois nécessaires.

FERRURE POUR FOURBURE

QUESTION :J’ai un cheval atteint de fourbure. Le vétérinaire a conseillé de mettre des fers orthopédiques. De quoi s’agit-il ?


REPONSE : La fourbure est provoquée par une inflammation des pieds qui entraîne un désengrènement entre l’os du pied et le sabot. On observe de plus avec le temps une rotation verticale de la troisième phalange (la pointe de l’os du pied= 3ème phalange se dirigeant vers le sol).
L’utilisation de fers orthopédiques va permettre d’une part de soulager la douleur, souvent très importante au niveau du pied et d’autre part de limiter la bascule de la troisième phalange. Il existe plusieurs types de ferrures orthopédiques dans les cas de fourbure et elle doit être adaptée à chaque cas (ce que je ne peux pas faire ici). Par ailleurs, le parage du pied fourbu revêt une importance toute particulière. Il consiste à retirer le maximum de corne en pince afin d’obtenir un pied de forme presque carrée.

DOUCHER LES MEMBRES

QUESTION :On m’a conseillé de doucher les membres de mon cheval après le travail. Qu’en pensez-vous ?



REPONSE : C’est une très bonne idée. La douche des membres est en fait un véritable massage drainant, à la fois défatiguant, raffermissant et anti-oedèmateux. Mais il faut respecter certaines règles de base. Tout d’abord, il est important de faire remonter le jet d’eau de bas en haut afin de respecter le sens de la circulation veineuse (aussi appelée circulation de « retour ») du bas du membre vers le cœur. La température de l’eau est aussi intéressante à contrôler (eau tiède plutôt que froide ou pire trop chaude) mais en pratique elle est difficilement maîtrisable. La douche doit durer environs dix minutes. Attention, évitez d’arroser le ventre du cheval qui d’une part risque de ne pas apprécier et donc de « taper » et d’autre part peu occasionner des troubles digestifs (coliques principalement).

POURRITURE FOURCHETTE

QUESTION : J’ai un cheval qui vit au pré toute l’année. Après les fortes pluies, j’ai remarqué que le dessous de ses pieds était noir et sentait mauvais. Est-ce grave et que puis-je faire ?

REPONSE : Votre cheval semble atteint d’une pourriture de la fourchette et éventuellement de la sole. Il semble que le sol gorgé d’eau de son pré ne lui ai pas trop réussi… Lorsque le chevaux pataugent dans un sol excessivement humide, des bactéries se développent progressivement dans tous les interstices du pied et en particulier dans la fourchette. Il est aussi possible que des germes pénètrent par la ligne blanche et aillent provoquer un abcès de pied. Il semble que vous n’en soyez qu’à la première phase. Vous pouvez donc simplement pratiquer des bains de pied avec de l’eau de javel additionnée de sulfate de cuivre. Le pied doit tremper au moins dix minutes et le traitement doit être renouvelé matin et soir pendant une semaine. Le cheval doit aussi loger au sec pendant le traitement.

TROUBLES NERVEUX

QUESTION : Je possède plusieurs chevaux atteint d’un mal mystérieux. Il se traduit par une mauvaise coordination des membres pendant la locomotion et des foulées anormalement exagérées. Un collège de vétérinaire appelé au chevet des mes chevaux n’a pas trouvé la cause du problème. Pouvez-vous m‘aider ?


REPONSE : La médecine vétérinaire ne peut pas tout, malheureusement. On rencontre périodiquement des maladies « inconnues » touchant souvent plusieurs chevaux. Ces maladies s’avérèrent souvent des variantes de maladies déjà connues mais dont la forme clinique, les agents infectieux sont légèrement différents.
La seule solution pour obtenir des résultats est d’adopter une bonne démarche diagnostic. Dans votre cas, il semble qu’il s’agisse de troubles neurologiques, soit au niveau cérébral et plus sûrement à celui de la moelle épinière. L’examen de choix dans ce genre de cas est la ponction du liquide céphalo-rachidien. Malheureusement, ce type d’examen s’effectue sous anesthésie générale et se révèle donc très coûteux.
Il existe de nombreuses hypothèses diagnostiques comme par exemple des maladies infectieuses (rhino pneumonie et autres affections virales, leptospiroses,…), affections parasitaires, intoxication, affections génétiques (syndrome de Wobbler,…), etc…
Bien que je n’ai pas personnellement examiné vos chevaux, je pense que c’est la ponction du liquide céphalorachidien qui pourra vraiment faire avancer la recherche de la cause de cette maladie.

NERVOSITE PENDANT CHALEURS

QUESTION : Je possède une jument de dressage de 7 ans qui marque très fort ses chaleurs. Cela me pose des problèmes en compétition et j’aimerais savoir s’il existe des méthodes pour lui « couper » ses chaleurs ?


REPONSE : Il existe en effet différentes méthodes pour résoudre ce genre de problème. Toutefois, il est indispensable d’effectuer au préalable un diagnostic précis de la cause de ces chaleurs anormales. Ce diagnostic reposera bien entendu su un examen gynécologique complet comprenant examen général, palpation rectale et échographie. Des dosages hormonaux peuvent également se révéler intéressants.
On peut rencontrer par exemple des kystes ovariens, des difficultés d’ovulation et de nombreux autres problèmes. Certaines jument peuvent aussi extérioriser des chaleurs plus violemment que d’autres sans raisons particulière.
Les traitement consistent par exemple en l’administration quotidienne d’un « cocktail » d’hormones dans l’aliment pendant la saison sexuelle, ou encore en des injections.

PLAIE SUR ENCOLURE

QUESTION : Un nouveau cheval est arrivé au club. Il présentait des plaies sur l’encolure. Qu’en pensez-vous ?

REPONSE : Il s’agit visiblement de plaies occasionnées par des barbelés. Le cheval au pré en se penchant par-dessus, souvent pour brouter l’herbe qui est toujours plus verte de l’autre côté, va se blesser au contact répété des « pics » du barbelé. C’est pourquoi, il faut absolument les éviter pour une pâture accueillant des chevaux et leur préférer des murs, lissages, barrières ou encore des clôtures électriques blanches spécialement conçus pour les chevaux. Toutefois ces dernières peut entraîner des blessures si le cheval se prend les pieds dedans.

SPRAY DESINFECTANT

QUESTION : J’ai vu une publicité vantant un spray désinfectant pour des blessures superficielles. Doit-on le utiliser ?


REPONSE : Ce genre de spray sont très répandus, mais leur usage pose plusieurs questions. Tout d’abord, les désinfectants inclus dans ces sprays sont plus ou moins efficaces. Demander conseil à votre vétérinaire concernant l’activité de chacun d’entre eux.
Ensuite, leur utilisation n’empêche pas un nettoyage directe de la plaie afin d’enlever les différentes souillures (terre, crottin, sang, pus,…) qui est mieux achevé à l’aide d’un savon désinfectant appliqué à l’ai de compresses humides.
Enfin, la majorité des chevaux ont peur du bruit fait par le spray lors de son utilisation. Des coups de pied, ruades et autres défenses sont possible. Ces sprays doivent donc être employés avec beaucoup de précaution et on doit leur préférer des désinfectant liquides à appliquer, avec douceur et prudence, directement sur la plaie.

BLESSURE DE SANGLE

QUESTION : Dans mon club, plusieurs chevaux ont des blessures à la sangle. Est-ce souvent rencontré et que faire ?


REPONSE : Des blessures à la sangle sur plusieurs chevaux font penser à un manque d’hygiène au niveau de la sellerie et en particulier des sangles. Celles-ci doivent être nettoyées par brossage avant chaque utilisation et lavées régulièrement en fonction de leur utilisation.
Par ailleurs, un cheval portant une telle blessure, ne doit pas être sellé avant cicatrisation complète, ce qui est rarement possible dans un centre équestre…Les soins consistent simplement en des applications locales de désinfectant (Bétadine) et l’applications de pommades grasses cicatrisantes. Ces plaies doivent par ailleurs être tenues très propres (éviter leur souillure lorsque le cheval se couche dans sa litière).

BLESSURE DE SANGLE

QUESTION : Dans mon club, plusieurs chevaux ont des blessures à la sangle. Est-ce souvent rencontré et que faire ?


REPONSE : Des blessures à la sangle sur plusieurs chevaux font penser à un manque d’hygiène au niveau de la sellerie et en particulier des sangles. Celles-ci doivent être nettoyées par brossage avant chaque utilisation et lavées régulièrement en fonction de leur utilisation.
Par ailleurs, un cheval portant une telle blessure, ne doit pas être sellé avant cicatrisation complète, ce qui est rarement possible dans un centre équestre…Les soins consistent simplement en des applications locales de désinfectant (Bétadine) et l’applications de pommades grasses cicatrisantes. Ces plaies doivent par ailleurs être tenues très propres (éviter leur souillure lorsque le cheval se couche dans sa litière).

BOUTON SUR LE NEZ

QUESTION : J’ai un cheval qui a des boutons sur le bout du nez. J’ai mis des pommades mais les boutons ne partent pas. Avez-vous un « truc » ?


REPONSE : La première des choses est de faire un diagnostic, si cela est possible. C’est seulement si l’on connaît la cause que l’on peut apporter un traitement efficace.
Une des raisons les plus fréquentes est l’allergie de contact, par exemple une auge en plastique, qui provoque une irritation lorsque le cheval mange. Ce type d ‘allergie se traite à l’aide de pommades antiallergiques locales et éventuellement d’un traitement général.
On peut aussi rencontrer des infections locales ou des brûlures chimiques lorsque le cheval met le nez « où il n’aurait pas dû ». Le traitement consiste à appliquer localement des pommades désinfectantes ou antibiotiques.
Une solution intermédiaire, à utiliser seulement dans les cas bénins, consiste à employer une pommade ou un lait contenant à la fois des antiallergiques et un antibiotique.

CHAUFFER LE DOS

QUESTION : On m’a parlé de produits pour échauffer le dos des chevaux avant le travail. De quoi s’agit-il ?


REPONSE : Ces produits existent en fait depuis longtemps. On les utilise en friction pour effectivement chauffer les masses musculaires dorsales en particulier avant le travail mais aussi sur des chevaux convalescents (après un coup de sang, une contracture, etc…). Ces produis contiennent en général des extraits de camphre, de menthol, mais aussi de la Calendula ou d’autres principes actifs. Attention, à la composition de certains produits miracles qui peuvent contenir des substances dopantes pouvant donner des réactions positives lors de contrôles anti-dopping.

JARRET GONFLE

QUESTION: Ma jument est gonflée à l’intérieur du jarret gauche. Elle boite de temps en temps. Que puis-je faire ?

REPONSE : Il existe de nombreuses causes de gonflement de cette région. Un examen vétérinaire s’impose. Après avoir examiné votre cheval à l’arrêt puis aux trois allures, des « hypothèses diagnostiques » seront posées par le praticien. Des examens complémentaires comme des anesthésie locales mais surtout de l’imagerie (radiographies, échographie, IRM,…) permettront de confirmer ou non ces hypothèses et d’obtenir un diagnostic.
Toutefois, une lésion le plus souvent rencontré est « l’éparvin » qui est une tare dure liée à une inflammation articulaire de la face interne du jarret. La radiographie permet le diagnostic. Le traitement varie selon l’intensité de la lésion : vésicatoire, anti-inflammatoire, chirurgie, « feux », etc…

vendredi 22 janvier 2010

TRAITEMENT FOURBURE

QUESTION : Existe-t-il un traitement efficace ou préventif contre la fourbure chronique ?


REPONSE : Lors de fourbure chronique, il faut dans un premier temps chercher à limiter les facteurs favorisant que sont : Excès de poids, alimentation inappropriée (trop riche, pas assez de fourrage), mauvaises conditions d’entretien (box sale, pâture boueuse et humide, pieds mal entretenus,…). Dans un deuxième temps la maréchalerie peut beaucoup soulager un cheval fourbu

TENDINITE

QUESTION : Mon cheval a une tendinite. On lui a fait une ponction et une infiltration qui l’ont soulagé mais il a toujours une boule au postérieur droit. Que puis-je faire d’autre ?



REPONSE : Il n’est pas rare que des « boules » apparaissent sur les tendons à la suite d’une tendinite. Il s’agit le plus souvent de tissu cicatriciel fibreux qui, outre le côté esthétique, ne pose pas de problème au cheval. La meilleure façon pour savoir si une tendinite est guérie est de faire pratiquer une échographie du tendon lésé. Elle est bien entendu indissociable d’un examen de boiterie effectué au préalable. L’échographie permettra de voir si l’ensemble du tendon a cicatrisé ou au contraire s’il reste des zones encore fragiles. L’ensemble des autres tendons et ligaments en relation avec l’élément lésé seront aussi examinés.
Au niveau des traitements d’autres infiltrations, une ferrure spéciale et soins locaux (pommades, emplâtres, douches,…) sont possibles ainsi que certaines chirurgies (« styletting » par exemple).
QUESTION : Je voudrais acheter un cheval mais il est « bégu ». Cela va-t-il poser des problèmes ?



REPONSE : Tout dépend de la gravité du problème. En général les chevaux bégus ont des difficultés de mastication, une pousse excessive des dents malades, des risques de déchaussement et d’infection dentaire, des coliques. Ils nécessitent des soins dentaires réguliers et leur bouche est évidemment une source de problème. Toutefois, j’ai connu des chevaux bégu dont le handicap n’était pas trop accusé et qui vivaient sans problème de santé particulier.
Si vous souhaitez vraiment acquérir ce cheval, une visite d’achat effectuée par un vétérinaire vous permettra d’acheter la conscience tranquille.

VERRUE

QUESTION : J’ai un cheval mâle qui a une verrue sous le ventre. Que puis-je faire ?


REPONSE : Tout dépend du type de verrue rencontré. Il existe grossièrement trois types de verrues. Le premier nommé papillome est une verrue virale rencontrée surtout chez les jeunes chevaux et principalement sur la tête (cela n’est pas le cas ici). La deuxième est une véritable tumeur cancéreuse (épithélioma spinocellulaire, le plus souvent ) qui peut devenir un cancer généralisé. Fort heureusement, on le rencontre très rarement. Enfin, très fréquemment, on est en présence de « sarcoïdes », qui sont des tumeurs la plupart du temps bénignes. Le meilleur traitement est la cryo-chirurguie (chirurgie par le froid), le plus souvent sous anesthésie générale. Il est aussi possible d’injecter localement des produits de chimiothérapie.

ALLERGIE AU FOIN

QUESTION : Mon cheval, Tennessee, de 17 ans est allergique au foin (ce lui donne des crises d’emphysème). Existe-t-il un traitement efficace ? Puis-je continuer à le nourrir avec du foin ?


REPONSE : Ce genre de problème est souvent complexe. Des test cutanés ou des prises de sang peuvent permettre de mieux cerner à quoi votre cheval est allergique (quel genre d’herbe, de moisissure, de pollen, etc… le rend malade). Ce type d’examen est rarement pratiqué dans la pratique. Des injections de corticoïdes sont souvent efficaces, mais leur emploi est réservé aux vétérinaires du fait de leurs effets secondaires parfois redoutables (fourbure, infections,…). Les antihistaminiques que vous décrivez dans votre courrier sont également difficiles à manipuler si l’on n’est pas vétérinaire. En revanche certains traitement très anciens, dits « arsenicaux » sont souvent efficaces dans les cas chroniques. Leur utilisation relève encore d’une prescription vétérinaire.
Enfin, le simple bon sens pousse à ne pas utiliser de foin, mouillé ou non, pour votre cheval mais plutôt de la paille et des granulés (attention aux coliques en cas de changement trop brutal de régime alimentaire).

ARTHROSE

QUESTION : J’ai un cheval qui est atteint d’arthrose. Il souffre beaucoup et rien ne peut le soulager. Je vais être obligé de le piquer. Que puis-je faire ?


REPONSE : Visiblement votre cheval est dans une situation désespérée. Mais il existe de nombreuses solutions pour limiter la douleur. Ont-elles été toutes envisagées ou essayées. Les infiltrations locales soulagent souvent mais on une action qui ne dure pas dans le temps. Des anti-inflammatoires administrés par voie générale sont souvent efficaces lorsqu’ils sont employés sur de longues durées. Les dérivés de la morphines, appelés morphiniques », sont parmi les médicaments les plus puissants pour lutter contre la douleur. Certains autres traitements à base d’acides gras ou de plantes (Harpagophytum) sont aussi intéressants. Enfin, des exercices de kinésithérapie en particulier dans l’eau donnent aussi de bons résultats. Il est bien entendu possible d’associer entre-eux certains de ces traitements.
Retenez une chose en matière d’arthrose : Le mouvement, c’est la vie pour l’articulation. Votre cheval doit donc avoir un minimum d’exercice, même au pas, sinon ses articulations seront irrémédiablement hors d’usage.

BOUTONS SUR POITRAIL

QUESTION : Il y a un cheval là où je monte qui a de petites bosses sur le poitrail, cela ressemble à des boutons. Mais apparemment, cela ne le démange pas, et il ne saigne pas. Qu'est ce que cela peut-il être ? Est-ce la gale ?

REPONSE : Il peut s’agir de beaucoup de choses. On note souvent des réactions allergiques qui se traduisent par de tels « boutons ». On peut aussi avoir une infection de la peau, nommée folliculite, qui ressemble à ce que vous décrivez, ou encore une « gale de boue ». Bien évidemment, rien ne peut remplacer un examen vétérinaire direct de ce cheval.
En revanche, la gale prend rarement cette localisation et surtout, étant très contagieuse, touche plusieurs chevaux en même temps. Rappelons que la « gale de boue » n’est pas une gale (car non provoquée par un acarien) et qu’il s’agit d’une infection de la peau provoquée par la présence de salissures qui n’ont pas été nettoyées.

MANGER SES CROTTINS

QUESTION : Ma jument mange ses crottins. Une cure de vitamines et d’oligo-éléments n’a rien changé. Elle a souvent des coliques. Y-a-t-il un rapport et surtout que puis-je faire ?


REPONSE : Ce type de comportement est assez fréquent. Il s’agit le plus souvent d’un comportement infantile, les poulains mangeant dès leur naissance les crottins de leur mère, ce qui est physiologique (ils ingèrent ainsi des microbes qui vont fabriquer sa propre flore intestinale).
Les coliques de votre jument sont possiblement liées à l’ingestion de crottins. En effet, sa flore intestinale est alors perturbée et des fermentations anormales peuvent se produire. On observe alors par exemple la formation de gaz qui distendent l’intestin et provoquent des symptômes de coliques.
Le traitement de ce genre de trouble du comportement est difficile et je ne connais pas personnellement de solutions efficaces. Toutefois, l’apport régulier de ferments lactiques dans l’alimentation de votre jument va avoir pour effet d’acidifier le contenu intestinal et donc de limiter la prolifération de microbes nuisibles, ce qui préviendra autant que possible le renouvellement des coliques.
A noter que certains chevaux sont atteints d’ulcères digestifs entraînant des coliques à répétition. Un examen endoscopique et des dosages sanguins peuvent faire avancer le diagnostic (et donc le traitement) de l’affection dont souffre votre jument.

PIEDS SECS

QUESTION : Ma jument a les pieds très secs. Dois-je les graisser souvent ou au contraire très peu ?



REPONSE : Oui, vous devez effectivement graisser les pieds de votre cheval plus souvent (2 à 3 fois par semaine si nécessaire) en fonction de leur sécheresse. Il existe de nombreux produits utilisables comme par exemple de l’onguent blond, de l’onguent vert, de l’huile de laurier, etc…Attention, le goudron de Norvège est contre-indiqué dans votre cas car il a pour propriété d’assécher les pieds, ce qui est l’inverse du but rechercher ici. De plus, des compléments alimentaires à base de biotine peuvent être utiles dans le cas de mauvais pieds.
Par ailleurs, il faut également rechercher les causes de cette sécheresse, comme par exemple un sol inadapté (très sec et poussiéreux), une alimentation carencée ou insuffisante.

TRANQUILISANT

QUESTION : Mon cheval panique totalement lorsqu’il voyage dans un van. Existe-t-il des traitement médicaux (tranquillisants, homéopathie) qui l’empêcherait de trop stresser dans ces circonstances ?

REPONSE : Il existe en effet ce genre de traitement mais leur efficacité est très variable en fonction de chaque cheval. Ce sont surtout les tranquillisants qui pourraient être utiles, l’homéopathie étant surtout utilisée pour des problèmes chroniques et beaucoup moins en aigu (comme c’est le cas ici). Toutefois ces tranquillisants peuvent aussi s’avérer dangereux car le cheval perd une partie de ses repères et peut par exemple avoir du mal à se tenir debout surtout avec les soubresauts de la route. De plus certains tranquillisants peuvent entraîner des réactions soudaines, violentes et incontrôlées, en particulier des coups de pied. Enfin, ils doivent être prescrit par un vétérinaire qui aura au préalable examiné le cheval en question. Au passage, il existe peut-être une cause à ce stress du camion comme par exemple une vision défectueuse.
Enfin, la meilleure solution est d’habituer progressivement, tous les jours, le cheval à monter ou à s’approcher du camion. C’est ce travail qui payera le mieux et évitera autant que possible un accident.

TEIGNE CONTAGIEUSE

QUESTION : Quel type de prévention faut-il mettre en place pour éviter qu’un cheval atteint par la teigne ne transmette cette maladie à ses compagnons d’écurie ?

REPONSE : La teigne est un champignon très contagieux qui donne une maladie de peau souvent tenace. Pour éviter de la transmettre, il faut tout d’abord, si cela est possible, isoler le ou les malades dans une écurie à part, puis désinfecter, avec un produit prescrit par un vétérinaire, le harnachement, le matériel de pansage des malades qui ne doivent d’ailleurs ne pas servir aux autres chevaux. Les mouvements de personne doivent être réduits au strict minimum (palefrenier, propriétaire), les personnes ayant été en contact avec les malades devant éviter d’aller voir les autres chevaux et sinon bien se désinfecter les mains et si possible ne pas utiliser les même vêtements.
Enfin, les malades doivent bien entendu être traités par des bains spéciaux et un traitement par voie orale.

ANESTHESIE LOCALE

QUESTION : Mon cheval s’est mis à boiter après une chute sur la neige et mon vétérinaire envisage de lui faire une anesthésie tronculaire. De quoi s’agit-il ?

REPONSE : Une anesthésie tronculaire consiste à injecter un anesthésique directement au niveau d’un nerf afin de désensibiliser provisoirement la zone qu’il dessert. Par exemple si l’on insensibilise les nerfs « palmaires » qui se trouvent à l’arrière du boulet c’est une grande partie du pied qui devient insensible. On utilise ce type d’anesthésie principalement dans le cadre du diagnostic des boiteries. Si le cheval ne boite plus après ce type d’anesthésie, cela signifie que c’est bien la zone désensibilisée qui est responsable de la boiterie. On peut aussi utiliser ce type d’anesthésie pour soulager un cheval momentanément, par exemple pour ferrer un cheval fourbu.

TOUX ALLERGIQUE

QUESTION : Depuis qu’il est rentré au box, mon cheval tousse énormément. Existe-il des examens qui me permettrait de savoir s’il est allergique à la paille ?

REPONSE : Il est effectivement possible d’effectuer des dosages sanguins d’anticorps afin de savoir à quoi votre cheval est allergique. Cependant, ces dosages sont d’une fiabilité variable et leur interprétation est parfois douteuse.
La véritable démarche pour aborder le problème d’un cheval qui tousse est tout d’abord de l’examiner de fond en comble. Ensuite, le vétérinaire prescrit des examens complémentaires en fonction des suspicions de maladie qu’il a déduit de son examen clinique. Ces examens sont soit des dosages sanguins, soit une fibroscopie, soit des prélèvement au niveau de l’appareil respiratoire et même des radiographies pour les poulains ou poneys (il existe encore d’autres moyens d’imagerie moins usités).
Dans le cas d’une suspicion d’allergie à la paille (ou plutôt en général aux moisissures qu’elle contient) le plus simple est soit de mettre le cheval au pré, soit de remplacer la paille par des copeaux ou de la sciure de bois ou encore par du sable.

COUP DE SANG

QUESTION : Un cheval de mon club a fait un coup de sang. Quelle est cette maladie et comment la guérie-t-on ?

REPONSE : Un coup de sang est en fait une inflammation musculaire violente et plus ou moins généralisée. En général les muscles du dos sont les premiers touchés, ce qui se traduit par une raideur importante dans la démarche et parfois une impossibilité à se déplacer.
La cause, en schématisant, est un excès brutal d’acide lactique dans les cellules musculaires provoqué par un effort violent, non préparé, chez un cheval ayant trop de réserves de glucides. Le cas typique est le cheval trop bien nourri que l’on sort un matin d’automne ou le temps est assez frais et humide et que l’on fait galoper violemment sans échauffement musculaire.
Le traitement médical est du ressort du vétérinaire. Il comprend principalement un traitement diurétique(avec éventuellement perfusion) afin d’éliminer l’acide lactique en trop grande quantité, un traitement anti-inflammatoire et des protecteurs musculaires. Une prise de sang doit être au préalable réalisée afin de connaître la profondeur de l’atteinte musculaire. En attendant le vétérinaire, le cavalier doit tenter de rentrer son cheval à l’abri, s’il peut marcher, et de lui mettre une couverture sur le dos afin d’éviter d’aggraver les contractures musculaires.

INTOXICATION POULAIN

QUESTION : Un poulain comtois de mes amis a été empoisonné par le lait de sa mère. Il a été donc nourrit au biberon mais a commencé à perdre ses sabots aux postérieurs. De quoi s’agit-il ?



REPONSE : « L’ empoisonnement » d’un poulain de sa mère donne en général une très grosse « jaunisse » et peut être mortel. Je ne suis pas certain qu’il y ait un lien avec la perte des sabots.
Tout d’abord, il est normal que les poulains nouveaux-nés perdent des petits morceaux de corne blanche au niveau de leur sabots. Une perte totale du sabot est en revanche tout à fait anormale et assez rare. Les causes en sont une anomalie du développement et en particulier un poulain prématuré ou encore une infection in-utéro.
Bien que cela ne soit pas totalement exclu, un sabot ne repousse pas ou très lentement. Dans le cas d’un poulain, celui-ci ne pouvant marcher ne va pas pouvoir se nourrir correctement et risque aussi des lésions multiples à force de rester couché. Le pronostic est donc malheureusement assez sombre.
QUESTION : Je suis propriétaire d’un vieux cheval qui à une fourbure sur un pied antérieur. Malgré un travail très léger, il boite encore. A quoi cela est-il dû et que faire ?



REPONSE : Il est assez rare qu’un fourbure ne touche qu’un seul pied (en général les deux antérieurs ou les quatre pieds à la fois). Le diagnostic est-il certain ? Je pense qu’il serait bon de faire réexaminer votre cheval par votre vétérinaire afin de savoir si, à la suite de l’épisode de fourbure, un autre problème ne s’est pas ajouté. On rencontre par exemple souvent des abcès de pied après les fourbures.
Dans le cadre strict d’une fourbure chronique, c’est principalement la maréchalerie qui est efficace. Son principe consiste à amincir au maximum la paroi du sabot en pince et éventuellement à employer une ferrure spéciale avec une planche centrale. Un régime alimentaire strict composé uniquement de fourrage grossier en quantité raisonnable est aussi absolument nécessaire.

TENDINITE

QUESTION : Je possède un anglo-arabe qui est atteint d’une tendinite à la suite d’une course. Il ne semble pas en souffrir. Que puis-je faire pour le soigner ? Quels efforts lui sont interdits ?


REPONSE : La première chose à faire serait de savoir si la tendinite est complètement cicatrisée ou pas et ceci grâce à une échographie. Dans l’affirmative, il y a peu de chose à faire et votre cheval restera avec une déformation plus disgracieuse que handicapante.
En revanche, si a l’échographie on décèle des zones mal ou non cicatrisés, de multiples traitements sont envisageables selon le type de lésion, sa localisation, son étendue. On peut par exemple faire des « feux » liquides ou chirurgicaux (le but étant de hâter la cicatrisation par irritation), des injections locales (acide hyaluronique par exemple), de l’hydrothérapie (alternance d’eau chaude et froide), des massages et étirements, une ferrure spéciale en fonction du tendon atteint, de la cryothérapie (application de froid sous forme d’azote liquide), de la chirurgie.
Au niveau du travail à demander, il faut surtout éviter le terrain profond, les séances d’obstacle et les efforts violents en général. Un suivi échographique de la lésion (vérification bi-mensuel) de l’évolution de l’image lésionnelle) pendant la phase de cicatrisation sera le plus efficace pour une guérison rapide.

TENDINITE

QUESTION : Je possède un anglo-arabe qui est atteint d’une tendinite à la suite d’une course. Il ne semble pas en souffrir. Que puis-je faire pour le soigner ? Quels efforts lui sont interdits ?



REPONSE : La première chose à faire serait de savoir si la tendinite est complètement cicatrisée ou pas et ceci grâce à une échographie. Dans l’affirmative, il y a peu de chose à faire et votre cheval restera avec une déformation plus disgracieuse que handicapante.
En revanche, si a l’échographie on décèle des zones mal ou non cicatrisés, de multiples traitements sont envisageables selon le type de lésion, sa localisation, son étendue. On peut par exemple faire des « feux » liquides ou chirurgicaux (le but étant de hâter la cicatrisation par irritation), des injections locales (acide hyaluronique par exemple), de l’hydrothérapie (alternance d’eau chaude et froide), des massages et étirements, une ferrure spéciale en fonction du tendon atteint, de la cryothérapie (application de froid sous forme d’azote liquide), de la chirurgie.
Au niveau du travail à demander, il faut surtout éviter le terrain profond, les séances d’obstacle et les efforts violents en général. Un suivi échographique de la lésion (vérification bi-mensuel) de l’évolution de l’image lésionnelle) pendant la phase de cicatrisation sera le plus efficace pour une guérison rapide.

TIQUE A L OURS

QUESTION : Ma jument de 4 ans tique à l’ours. Pouvez-vous me dire pourquoi et que faire pour qu’elle arrête ?


REPONSE : Le tique à l’ours est un vice acquis que l’on rencontre chez les chevaux qui s’ennuient. Parfois aussi, un cheval se met à tiquer par mimétisme en voyant un autre cheval le faire. La base du traitement est, bien entendu, de limiter l’ennui au maximum. Pour ce faire on peut par exemple mettre le cheval au pré ou dans un box avec vue sur la cour afin qu’il profite de l’animation ambiante. Le cheval étant un animal éminemment grégaire, o n peut aussi lui mettre un compagnon dans son box comme par exemple un autre cheval ou même un mouton, une chèvre ou un lapin (attention aux accidents « d’écrasement » du lapin !). Un dernier truc, vous pouvez fixer au plafond des longs morceaux de tuyaux d’arrosage relativement rapprochés afin d’empêcher le cheval de tiquer, car les morceaux de tuyau se balanceront dés que le cheval les touchera, ce qui lui déplaira.

RENTRER AU BOX

QUESTION : Au delà de quelle température extérieure faut-il rentrer son cheval au box ?



REPONSE : Il n’existe pas de réponse générale à votre question car chaque cheval est un cas individuel. Toutefois, certaines races résistent mieux à la chaleur que d’autres, en particulier celles issues de pays chauds (arabes, barbes, andalous, etc… et leurs croisements). La température optimale pour un cheval est d’une dizaine de degré extérieurs.
Le risque majeur lorsque l’on laisse un cheval en plein soleil est tout d’abord le coup de chaleur et dans une moindre mesure les coups de soleil.
Le coup de chaleur est une montée anormale de la température interne du cheval (au delà de 40 ° C) qui entraîne des troubles nerveux et cardiaques avec évanouissements et parfois convulsions. Le traitement d’urgence est, après avoir pris la température rectale (attention aux coups de pied !), d’arroser le cheval avec un jet d’eau froide, en particulier sur la nuque et de le mettre dans un endroit abrité du soleil, le plus frais possible. Le vétérinaire doit être appelé afin de compléter le traitement par des perfusions et l’administration de médicaments adaptés.
Les coup de soleil quant à eux touchent principalement les zones de peau dépigmentées et peuvent être favorisés par l’absorption de certains aliments et/ou médicaments.
En résumé, ne sortez votre cheval que le matin ou le soir. Aux heures chaudes, il doit rester à l’abris du soleil.

TOUX PERSISTANTE

QUESTION : J’ai un cheval qui tousse depuis plusieurs mois. Il a déjà reçu trois traitements antibiotiques mais aucun n’a été efficace car il se remet à tousser à chaque fois. Que puis-je faire ?


REPONSE : Il est possible qu’à force d’utiliser des antibiotiques les germes responsables de la toux de votre cheval soient devenus résistants à la majorité des antibiotiques. C’est malheureusement un cas assez fréquemment rencontré. Pour éviter ce genre de désagrément, il est utile de tenter d’isoler le ou les germes responsables de l’infection et ensuite de tester les antibiotiques sur les cultures microbiennes obtenues afin de savoir lesquels sont efficaces. Pour cela, on doit effectuer un prélèvement appelé « lavage trachéal » qui consiste à « rincer » la trachée avec du liquide physiologique et à le récupérer pour analyse.
A noter que l’on isole souvent des champignons (par exemple Aspergillus) à la suite de traitements antibiotiques répétés.

CASTRATION

QUESTION : Je souhaite faire castrer mon cheval. Le vétérinaire me propose de le faire sous anesthésie générale. Quels sont les avantages et les inconvénient de cette opération ?


REPONSE : C’est sans doute la technique qui occasionne le moins de complications après l’opération au niveau de la castration. En revanche, une anesthésie générale n’est pas une chose forcément aisée et certains chevaux peuvent mal la supporter pendant ou après sa mise en œuvre. Un examen complet avec prise de sang devra impérativement être réalisé avant la chirurgie. Des troubles d’écrasement musculaire sont aussi possible lorsque le cheval est « couché ». Enfin, elle est d’un coût supérieur.
Il faudra donc bien discuter avec votre vétérinaire afin qu’il vous explique pourquoi il souhaite utiliser cette technique plutôt qu’une autre (qui ont d’ailleurs aussi leurs propres avantages et inconvénients).

"BLOCS" CARDIAQUES

QUESTION : Lors de la visite d’achat, le vétérinaire a signalé que le cheval que je souhaite acheter avait des « blocs » cardiaques ? De quoi s’agit-il et dois-je ne pas acheter ce cheval ?


REPONSE : Tout d’abord quelques petites précisions sur le fonctionnement et l’anatomie du cœur. Un cœur est composé de deux « étages », le supérieur étant appellé « oreillettes » et l’inférieur « ventricules ». A chaque étage, il existe une partie gauche et une partie droite ce qui fait quatre cavités en tout. Le sang passe des oreillettes vers les ventricules puis vers les vaisseaux sanguins sous l’effet de la contraction des différentes cavités. C’est un courant électrique au niveau du cœur qui déclenche ces contractions cardiaques (appelés aussi battements). Ce courant se déplace des oreillettes vers les ventricules.
Les blocs cardiaques sont une absence du passage de ce courant, le plus souvent entre les deux étages. Cela se traduit par une absence de battement. Il existe plusieurs types de blocs plus ou moins anormaux. Chez certains chevaux très sportifs on pense même que ces blocs sont signes de bonne capacités cardiaques.
Ainsi, vous devez demander conseil au vétérinaire qui a examiné le cheval en question. Il vous recommandera ou non l’achat de ce cheval en fonction de l’utilisation que vous voulez en faire (sport intensif, ballades au pas, etc…).

COLIQUES URINAIRES

QUESTION : J’ai un hongre de onze ans qui a fait des coliques urinaires. De quoi cela provient-il ?

REPONSE : On appelle coliques « urinaires » des troubles abdominaux douloureux d’origine urinaire. Cette définition décrit mal la complexité et la diversité des affections rencontrées au niveau de l’appareil urinaire chez le cheval. La plus souvent rencontrée est sans doute la cystite qui est une inflammation de la vessie. On observe alors que le cheval se met très souvent en position pour uriner mais qu’il n’y arrive pas. En fait c’est la douleur qui le fait adopter un tel comportement. Le diagnostic définitif est établi par le vétérinaire lors d’une palpation trans-rectale. L’origine des cystites est souvent multiple mais elles sont fréquemment provoquées par la présence de « calculs » (ce sont des sortes de « cailloux, amas de minéraux et de protéines).
Dans le cas de votre cheval, il est possible qu’un de ces calculs ai quitté la vessie et soit resté bloqué dans l’urètre (qui est le canal faisant communiquer la vessie avec l’extérieur). C’est une affection très douloureuse qui provoque souvent des coliques très violentes. Malheureusement ce genre de coliques ont tendances à récidiver.

ALIMENTATION AU PRE

En plein hiver, la nature s’est endormie et il n’y a plus rien à manger au pré pour notre cheval préféré. Il est donc impératif de lui fournir un minimum d’aliments ainsi que de vérifier qu’il est en mesure de boire (eau gelée). Le menu se compose de : Fourrage à volonté (du bon foin pas trop poussiéreux ni trop fermenté), des céréales (avoine, orge par exemple) dont la quantité dépendra de l’âge et du stade physiologique du cheval, et quelques fruits (pommes) ou légumes frais (carottes). L’ensemble peut être mixé et cuit avec de la mélasse et un peu de graisses végétales afin de faire une délicieuse bouillie. Les différentes proportions vont dépendre là aussi de l’animal. A savoir que les graisses sont un bon moyen d’apporter beaucoup de calories sous la forme d’un volume réduit (pour les chevaux qui mangent peu par exemple). Une fois par semaine une dose de vitamines ainsi que de sels minéraux sera la bienvenue.

PLAIE DE GARROT

QUESTION : J’ai racheté un cheval très maigre. Son garrot est très saillant et j’hésite à lui mettre une selle par peur de le blesser. Comment soigner et prévenir une éventuelle blessure du garrot ?

REPONSE : La prévention consiste évidemment à utiliser des protections (pads, tapis de selle en mousse, etc…) et une selle adaptées. Si malheureusement ces précautions sont insuffisantes et qu’une blessure apparaît, il faut apporter un traitement rapidement et bien sûr cesser de seller le cheval. Ce traitement consiste en une bonne désinfection à l’aide d’un savon antiseptique suivi de l’application de pommade antibiotique et cicatrisante. Il faut vérifier que le cheval n’est pas capable d’aller lui-même mordre ou lécher sa plaie. Il faut également veiller à ce qu’un congénère ne le fasse pas pour lui et vérifier qu’il ne peut pas se gratter contre quoi que ce soit. La plaie doit autant que possible être protégée des mouches (avec une pommade grasse et des répulsifs).

PARASITES DANS CROTTINS

QUESTION : Peut-on observer des vers dans le crottin d’un cheval malade ?


REPONSE : C’est en fait assez difficile car ce sont surtout les œufs microscopiques qui sont éliminés dans les crottins. Pour en observer il faut, soit que le cheval soit très parasité soit avoir de la chance ! La plupart du temps ce sont surtout des larves de gastérophiles (ce sont des mouches à l’état adulte) qui sont observées. Elles sont en forme de petits tonneaux de couleur rouge et sont parfois présentes en quantité très importante. Sinon il est possible d’observer des vers morts à la suite d’une vermifugation en particulier pour les Ascaris (gros vers rond et blancs) chez les jeunes chevaux.

OBESITE

QUESTION : Quels sont les risques liés à un cheval trop gros ?



REPONSE : Ils sont nombreux. Le premier d’entre eux est l’action du poids sur les membres. En effet, une surcharge pondérale a des effets négatifs aussi bien sur le squelette que sur les articulations ou encore les tendons. On observe ainsi des ostéites (de la troisième phalange par exemple), des lésions articulaires (ostéochondrose, arthrite, arthrose) ou encore des tendinites. Des troubles digestifs, touchant en particulier le foie, sont également possibles ainsi que des troubles cardiaques.
Plus spécifiquement, les poneys sont particulièrement sensibles à l’obésité. Ils peuvent développer une maladie particulière nommée « hyperlipémie » ou encore très fréquemment des fourbures.

BONNET POUR CHEVAUX

QUESTION : A quoi servent les petits bonnets avec des franges tombant sur les yeux que l’on met sur la tête des chevaux ?



REPONSE : Tous simplement à éloigner les insectes. En effet, certains chevaux voient d’un très mauvais œil d’être importunés par des moustiques et autres moucherons et s’en agacent. Ils sont alors au minimum moins attentifs à leur travail (en particulier en compétition) et au pire franchement énervés. Cette protection peut également être utile contre les mouches qui adorent venir se nourrir des sécrétions oculaires en particulier lorsque les chevaux sont au pré.

PANSEMENT

QUESTION : J’ai un cheval qui s’est fait une petite plaie sur le canon. Avec quoi pourrais-je faire un pansement ?



REPONSE : Avant de penser à protéger une plaie, il faut impérativement nettoyer complètement celle-ci du moindre débris ou saleté puis la désinfecter complètement (un désinfectant à base d’iode fait souvent l’affaire). Ensuite vous pouvez appliquer un pansement en appliquant tout d’abord une pommade antibiotique que vous recouvrirez d’une compresse stérile. Le tout sera tenu en place par une bande. Evitez les bandes collantes (arrachage du poil) ou les bandes de repos et préférez-leur des bandes élastiques légères qui se fixent sur elles-même. Ces bandes ont l’avantage de bien laisser respirer la plaie, de bien tenir et d’être facile à retirer et ensuite à remettre en place. On peut ainsi vérifier la plaie tous les jours et au besoin de la renettoyer.

APLOMBS

QUESTION : J’ai un cheval qui a des défauts d’aplomb vu de face. Mon vétérinaire a prescrit au maréchal de laisser de la « garniture ». De quoi s’agit-il ?



REPONSE : La garniture est la place que l’on laisse sur le fer afin que la corne du sabot puisse pousser. En effet, cette « garniture » permettra de protéger la corne du contact avec le sol ce qui l’empêche de s’user. On peut ainsi redonner avec le temps une forme correcte à un pied déséquilibré. Dans le cas de défauts d’aplombs, le pied s’use de façon dissymétrique et c’est pourquoi votre vétérinaire a prescrit ce traitement.

BOUCHE

QUESTION : mon cheval risque-t-il d’avoir des problèmes à cause de d'une forte pigmentation dans la bouche?



REPONSE : A priori votre cheval ne risque pas plus d’ennui au niveau de sa bouche qu’un autre cheval. Cependant sur un plan général, les chevaux ayant des taches de ladre sont plus sensibles aux rayons du soleil et, semble-t-il, aux piqûres d’insectes. Ainsi, en été, pensez à protéger votre cheval de ces deux risques en sortant votre cheval plutôt le matin ou dans la nuit.

jeudi 7 janvier 2010

TENIA

Mon vétérinaire me dit que mes chevaux sont parasités par des ténias.
Quelles sont les conséquence de ce parasitisme ?

REPONSE : Les ténias, qui sont des vers plats, sont de plus en plus fréquents du fait de l’utilisation de vermifuges très actifs contre les vers ronds. Ils vivent en général dans le gros intestin (caecum en particulier) et provoquent à la longue des lésions significatives. Il en résultent des risques accrus de coliques, de l’amaigrissement, un mauvais état général et parfois de la diarrhée. Actuellement, une nouvelle génération de vermifuges, associant plusieurs molécules ont un spectre total (ou presque). Votre vétérinaire pourra établir, en fonction de votre cheval, de ses conditions d’élevage, du prix des médicament, etc… un plan de vermifugation efficace. De plus, des analyses coprologiques pourront être entreprises. Toutefois, il faut savoir que la mise en évidence des ténias dans les crottins est assez difficile.

TRANSPIRATION

Dès que les beaux jours arrivent, mon cheval transpire beaucoup lorsque je
le monte, ce qui provoque régulièrement des échauffements et des plaies de
harnachement. Comment le soigner efficacement et éviter que ces blessures
récidivent ?


REPONSE : Votre matériel n’est sûrement pas adéquat ! Pensez à le nettoyer très régulièrement ou changez en ! En effet, ce type de blessure n’est pas liée au cheval lui-même et en particulier à l’abondance de sueur. Vous devez cependant bien le paner avec une brosse douce une fois que la sueur a « durci » afin d’enlever les plaques de poils collés qui sont la source de ce problème. Le traitement consiste à ne plus harnacher le cheval jusqu’à guérison complète et à appliquer localement des pommades cicatrisantes et antibiotiques. Attention au léchage, en particulier au passage de sangle (mettre un collier de bois).

CHEVAL QUI MOUCHE

Mon cheval mouche énormément (couleur blanche), mais ne présente ni fièvre,
ni signes d¹abattement. De quoi peut-il s¹agir ?

REPONSE : Il peut s’agir de plusieurs maladies différentes mais les deux plus probables sont une pharyngite et/ou une sinusite. Une infection des poches gutturales est possible mais moins probable. La pharyngite la plus connue car la plus ennuyeuse à la fois pour son côté contagieux et pour sa possible dangerosité est la Gourme. Le diagnostic doit être établi rapidement par votre vétérinaire et traitée énergiquement. En générale, il y a des la fièvre mais par intermittence, surtout au début. En ce qui concerne la majorité des autres types de pharyngite, il s’agit d’affections bénignes qui guérissent seules la plupart du temps. Les sinusites, sont en générale beaucoup plus graves du fait de leur fréquent passage à la chronicité et de leur possible extension à d’autres organes. De plus, elle entraîne le plus souvent des déformations de la face parfois très spectaculaires. Leur traitement doit être très énergique, il est difficile et très long. Il comprend même parfois la nécessité de trépanation des sinus qui est une petite intervention chirurgicale.
Si vous êtes inquiet, il est préférable de consulter votre vétérinaire. Sinon, en particulier si le jetage est intermittent, pas si important que ça et enfin si le cheval est en pleine forme (il mange bien en particulier), observez le attentivement sur quelques jours mais n’hésitez pas à consulter à la moindre anomalie.

AMAIGRISSEMENT

Je trouve que mon cheval a un peu maigrit cet hiver. Dans quelles
proportions me conseillez-vous d¹augmenter sa ration, et pensez-vous qu¹il
soit utile de lui administrer des compléments vitaminés ?


REPONSE : Vaste question, sans réponse… En effet, l’amaigrissement d’un cheval peut être lié à de multiples causes, qui rempliraient facilement un gros ouvrage de médecine vétérinaire ! Toutefois, il utile d’agir avec bon sens et effectivement de s’attaquer aux raisons les plus évidentes et courantes d’amaigrissement : la malnutrition . Il est souhaitable d’effectuer des calculs de ration alimentaire pour donner une véritable réponse scientifique. Dans la pratique, par manque de temps et de connaissance, et à cause du coût de ce type de consultation. Les calculs vont tenir compte de multiples paramètres : Sexa, âge, race, poids, activité sportive, état physiologique, état de santé et j’en passe…Vous pouvez augmenter sans risque la ration de 20 % (et encore, il faudrait connaître le type ration : riche en fibres, en énergie, en azote,…). Votre seul repère sera la détermination (subjective !!!) par vous-même de son état d’engraissement. Par ailleurs, l’administration de vitamine sera exceptionnellement néfaste (en quantité raisonnable, cela va de soi) mais par contre aura peu d’effet sur l’amaigrissement.

GALE DE BOUE

Un des chevaux de mon club est particulièrement gêné par une très forte gale
de boue. Quelles traitements quotidiens recommandez vous dans ce cas ?

REPONSE : La gale de boue n’est pas en fait une véritable gale (qui est due à un acarien) mais une infection de la peau (nommée pyodermites ou dermites infectieuses). Il n’existe pas de traitement standard mais dans les cas peu graves l’applications de pommades associant des antiseptiques/antibiotiques et des anti-inflammatoires locaux sont suffisants. N’auto-médiquez pas et demandez plutôt conseil à votre vétérinaire. Un traitement inapproprié aggrave en général la maladie. Dans les cas étendus, on a recours à un traitement par voie générale.
Dans tous les cas la gale de boue est causée par une hygiène défectueuse : Il faut nettoyer tous les jours, et en particulier après chaque sortie, les jambes et le reste du corps afin de retirer les saletés qui s’y sont accrochées. C’est d’ailleurs la base du traitement que de nettoyer les plaies de gale de boue avec un antiseptique en savon.

ALLERGIE RESPIRATOIRE

Chaque hiver, mon cheval souffre d¹allergies pulmonaires qui le font tousser
au box et au travail. Que puis-je faire pour éliminer ce problème ?

REPONSE : En théorie, il faut le soustraire aux allergènes, c'est-à-dire lui éviter le contact avec ce qui le fait tousser. Le plus difficile est justement d’identifier ce qui cause son allergie, ce qui n’est pas toujours possible. Deux cas se présentent :
Tout d’abord si l’on détermine les allergènes en cause on peut donc soit les éliminer (exemple : moisissures de la paille), soit rendre le cheval moins en le désensibilisant. Ceci consiste à lui injecter régulièrement une petite dose de ce qui provoque son allergie afin que son organisme s’y habitue.
Si on ne parvient pas à faire le diagnostic, on essaye alors de comprendre dans quelles situations le cheval tousse le plus, ou encore qu’il respire le plus mal. Ensuite, on lui évite ces situations. Exemple : le cheval tousse beaucoup plus quand il est dans certaines pâtures (il est allergique à certaines plantes qui s’y trouve), on ne l’y envoi donc plus du tout. Cette dernière méthode, bien que beaucoup plus aléatoire, est souvent la seule réalisée en pratique pour des raisons de coût et de difficultés techniques de réalisation du diagnostic allergologique.

Les coups de soleil

Eh, oui, les chevaux peuvent eux-aussi attraper des « coups de soleils » ! Toutefois, ce sont surtout les chevaux ayant de la peau dépigmentée qui y sont sensibles. Les chevaux blancs avec une peau rose, albinos en particulier, sont très touchés. Ce sont surtout le bout du nez, le tour des yeux, les lèvres et les balzanes qui sont touchés. Les oreilles peuvent aussi être concernées Les lésions observées vont de la simple brûlure avec rougeur à de véritables plaies touchant l’entière épaisseur de la peau. Dans les cas les plus grave de véritables cancers de la peau(« épithéliomas »)peuvent se déclarer. Il n’existe alors pas de traitement efficace.
La prévention consiste à enduire d’écran total les parties du corps à risque de par leur faible pigmentation. Il faut aussi éviter de sortir les chevaux sensibles aux heures les plus chaudes. Un traitement anti-inflammatoire général et local associés à des pommades grasses seront parfois nécessaires

GROS BOULETS

Pourriez-vous expliquer comment arrive les gros boulets ?



REPONSE : Vaste question ! Il existe beaucoup de raisons. Tout d’abord dans le cas de « gros boulet » isolé, qui ne touche qu’un membre, on est souvent en présence de troubles articulaires : entorse, arthrite, arthrose, ostéochondrose, fracture ; mais aussi parfois de troubles cutanés comme la gale de boue, des infections locales liées à des crevasses, des blessures. Lorsque 2 ou les 4 boulets sont atteints, il s’agit le plus souvent de troubles généraux : cardiaques et/ou circulatoires, hépatiques, intestinaux, allergique, infectieux, …
Bref, il y a du pain sur la planche pour répondre à votre interrogation !

TONTE

J’ai plusieurs poneys et chevaux qui restent au pré toute l’année. Doit-je le tondre et en hiver leur mettre une couverture ?

J’ai plusieurs poneys et chevaux qui restent au pré toute l’année. Doit-je le tondre et en hiver leur mettre une couverture ?



REPONSE : La toison des chevaux a beaucoup d’avantages. Elle les protège des intempéries, des parasites, des blessures, du froid (mais aussi du chaud dans une certaine mesure). Donc en hiver, ne les tondez pas, en particulier s’ils sont au pré. Dans la nature, ils ne sont pas tondus…Cela ne doit pas vous faire oublier que des chevaux au pré doivent être examinés tous les jours. Ils doivent aussi être brossés afin de retirer la boue accumulée et d’éventuels parasites, de vérifier s’il n’y a pas de blessures ou de maladie de peau.

TENDINITE

Nous avons un cheval qui a une « banane » sur les tendons fléchisseurs. Quels traitements préconisez-vous ?



REPONSE : Quitte à me répéter, le premier des traitements c’est lez diagnostic ! Dans les cas de « banane », c'est-à-dire de gonflement le long des tendons fléchisseurs, il s’agit le plus souvent de tendinite. Une échographie des tendons sera l’examen indispensable pour le suivi d’une tendinite. On saura alors quels tendons sont lésés, avec quelle intensité, avec quelle étendue. Après les traitements seront mis en place et dépendront de la lésion. Dans le désordre on peut énumérer des injections locales d’acide hyaluronique, de la mésothérapie, de la physiothérapie (hydrothérapie, courants basse fréquence, ultrasons,…), des anti-inflammatoires, une ferrure, adaptée, des feux (liquides ou chirurgicaux), des emplâtres. Ces derniers ont montrés toute leur efficacité sans avoir d’effets secondaires : Parlons de la fameuse antiphlogistine (« l’antiphlo »), des diverses terres, des extraits d’algues entre autres.

PANSEMENT

J’ai un cheval qui s’est blessé au canon. Dois-je lui mettre un pansement ?



REPONSE : De préférence, il vaut mieux éviter les pansements afin de laisser « respirer » la plaie. En effet, l’oxygène de l’air possède plusieurs vertus : Il favorise la cicatrisation et détruit tout un ensembles de microbes. En plus, sans pansement on peut suivre facilement l’évolution de la plaie et adapter plus précisément son traitement. Toutefois, la plaie doit être douchée, nettoyées plusieurs fois par jour afin de retirer les croûtes et autres débris de paille, crottins etc…
Dans les cas de plaies très étendues, un pansement sera au contraire utile afin de permettre à la plaie de se combler. Ensuite, il sera retiré pour que la peau recouvre la plaie.

INTRAMUSCULAIRE

Comment et où réaliser une injection intramusculaire ?


REPONSE : Il existe trois sites d’injections intramusculaires principaux : l’encolure (la plus utilisée), la croupe et le poitrail. Dans l’encolure la diffusion du produit est moyenne mais les risques de rater l’injection ou que le cheval se défende sont faibles. Dans la croupe, la diffusion est excellente, on ne rate quasiment jamais sont injection mais les risques de coup de pied sont présents. Enfin, le poitrail est à éviter car il cumule les trois inconvénients de diffusion, de difficulté technique et de risque de blessure pour l’opérateur.
Par ailleurs, la technique d’injection intramusculaire est la même que les autres : préparation aseptique de la seringue et de l’aiguille, désinfection du site d’injection, propreté à tous les niveaux. L’insertion de l’aiguille doit être perpendiculaire afin de bien s’assurer que l’on est dans un muscle.

HYDROTHERAPIE

Un cheval de l’écurie a une tendinite depuis plusieurs mois. On m’a parlé « d’hydrothérapie ». Qu’est-ce c’est ?

REPONSE : C’est un bien grand mot pour parler de traitement par l’eau, c'est-à-dire la bonne vielle douche ! L’hydrothérapie à plusieurs intérêts. Tout d’abord elle a un effet de massage des zones traitées. C’est pour cela qu’il faut appliquer le jet d’eau du sabot vers le haut du membre afin de favoriser le retour veineux, c'est-à-dire le retour du sang vers le cœur. Ensuite, elle a un effet thermique : l’eau froide a un effet anti-inflammatoire, anti-oedemateux et resserre les tissus du fait de la vasoconstriction ; l’eau chaude a en revanche un effet cicatrisant à cause de la vasodilatation qu’elle entraîne. Il est également d’utiliser l’eau en bains locaux, le membre étant plongé dans une solution aqueuse à laquelle on additionne des médicaments. Ce type de traitement n’est pas toujours bien accepté par les chevaux.

PANARD

Ma jument a les pieds antérieurs « panards ». Mon maréchal ferrant dit qu’il peut les redresser. Qu’en pensez-vous ?


REPONSE : Modifier les aplombs est à éviter en général. Lorsque l’on modifie par exemple l’aplomb du pied cela a des répercutions sur l’ensemble du membre et peut aboutir à des lésions graves du membre, en particulier au niveau des articulations. La plupart des défauts d’aplombs ne présentent en général pas trop d’inconvénients et il serais idiot de prendre le risque d’aboutir à une situation pire après correction qu’avant.
Les défauts d’aplombs peuvent se corriger sans trop de risques seulement chez les jeunes poulains (moins d’un an, de préférence avant 6 mois).

CUSHING

Mon cheval âgé de 26 ans, est atteint de maladie de Cushing car il possède tous les symptômes que vous énoncez (salières gonflées, nuque épaisse, du mal à marcher sur sol dur). Quels sont les soins appropriés et la ration à lui donner ?



REPONSE : Tout d’abord, faites vous confirmer votre diagnostic par un vétérinaire. Répétons que sans un diagnostic précis, il n’est point de salut ! Dans le cas de maladie de Cushing, il faut savoir que le cheval devient diabétique, il est donc important de lui donner une ration contenant une quantité contrôlée de glucides. De plus, ces malades ont souvent des troubles dentaires : Il faut donc hacher le foin afin de les aider à le manger. Ces chevaux ont aussi le poil qui pousse anormalement : Il faut penser à les tondre régulièrement et à entretenir soigneusement leur pelage. Enfin, ils sont sujet aux fourbures et autre troubles locomoteurs : les pieds doivent être particulièrement surveillés et la ferrure adaptée à chaque cas (fourbure, relâchement pathologique des tendons et ligaments).

VERRUE

Je m¹inquiète pour ma jument car depuis plus d¹un an, une verrue
s¹est installée près de ses mamelles et je ne parviens pas à m¹en
débarrasser. Pourriez vous me renseigner sur le type de verrue que possède ma jument de
15 ans, sur les traitements et s¹il faut opérer ?


REPONSE : Il existe plusieurs sortes de verrues, plus ou moins graves. Les plus fréquentes sont appelées sarcoïdes et, en général ne sont pas cancéreuses. On les retrouve surtout sous le ventre, près de la région ano-génitale. Il existe divers traitements chirurgicaux (ce sont les plus efficaces) et médicaux. La chirurgie peut être réalisée avec de l’azote liquide( c’est ce que l’on nomme la « cryochirurgie). On rencontre aussi des verrues nommées papillomes provoquées par des virus et rencontrés surtout chez les jeunes chevaux et poulains. Il disparaissent le plus souvent à l’âge adulte. Enfin, certaines verrues sont de véritables cancer, souvent du genre épithélioma. Dans ce cas le pronostic est sombre car la cancérologie des chevaux est une science peu développée du fait principalement du coût inabordable des traitement.
Dans le cas de votre jument, seule une biopsie, c'est-à-dire l’analyse d’un petit bout de tumeur par un laboratoire, pourra vous donner le type exacte de la tumeur et donc indiquer un éventuel traitement.

FOURMILIERE

QUESTION : Mon cheval « olympus » a une fourmilière. Comment la soigner ?



REPONSE : Il faut surtout un bon travaille de maréchalerie qui consiste à retirer la paroi du sabot en regard de la fourmilière que l’on a détectée en soulevant le pied pour regarder la sole. Il ne faut pas hésiter à aller profondément dans la paroi (au rogne-pied et/ou la râpe) afin de bien dégager le site. Attention, cette opération est parfois douloureuse si la fourmilière est très étendue. On doit alors parfois « coucher » le cheval, c'est-à-dire l’anesthésier. Cela est, bien entendu, du ressort du vétérinaire. Par ailleurs, en attendant la venue du maréchal, qui est absolument nécessaire, on peut irriguer la cavité de la fourmilière avec des antiseptiques et ensuite la bourrer avec du coton trempé dans un désinfectant.

CREVASSES

Les paturons de ma jument sont régulièrement le siège de crevasses. Est-il
vrai que ces petites plaies peuvent infecter l¹ensemble de son organisme ?

REPONSE : Oui, mais fort heureusement cela est assez rare. Parfois les crevasses évoluent en « lymphangite », c'est-à-dire en inflammation des canaux lymphatiques ce qui occasionne l’apparition d’un « poteau » (membre très gonflé et dur) sur le membre atteint de crevasses. Ce genre d’affection est parfois long et difficile à traiter et le vétérinaire a souvent recours à des antibiotiques par voie générale. Ce sont le plus souvent les membres postérieurs qui sont touchés. Certaines crevasses peuvent aussi provoquer des boiteries par la gène qu’elles entraînent.

COUP DE CHALEUR

Mon cheval vient de faire un coup de chaleur. A quoi cela est-il dû et
comment éviter que cela se reproduise ?

REPONSE : Comme son nom l’indique, le « coup de chaleur » est dû à une augmentation anormale de la température corporelle de l’animal. Cette augmentation est provoquée par une température extérieure trop élevée le cheval étant resté trop longtemps au soleil ou dans une atmosphère surchauffée ou encore s’il a du fait des efforts physiques importants dans ce type d’ambiances. Les symptômes sont assez spectaculaires avec syncope et éventuellement convulsions. Le traitement d’urgence, en attendant le vétérinaire, consiste à arroser le cheval , en particulier sa tête et surtout sa nuque (qui abrite les centres nerveux de la thermorégulation) avec de l’eau froide. L’ensemble du corps devra être aussi refroidi. Le vétérinaire agira de son coté afin de protéger le cerveau de lésions irréversibles (rares cependant).
La prévention consiste à tenir les chevaux au frais lors de fortes chaleurs et surtout à les laisser au repos dans ces conditions climatiques.

Mouches

Mon cheval est véritablement harcelé par les mouches et a les yeux tout
gonflés. Que puis-je faire ?

REPONSE : Si les yeux sont gonflés, c’est que votre cheval fait une réaction allergique aux piqûres de moustiques ou à la présence de mouches (et de leurs excréments au niveau des muqueuses oculaires. Il doit alors recevoir une médication anti-allergique locale (pommade ophtalmique et éventuellement par voie générale (injections). Il serait bon d’éloigner également autant que possible les insectes. Il existe pour cela milles moyens d’autant plus nombreux qu’ils sont inefficaces. Ce sont souvent les produits pour bovins qui se révèlent assez actifs mais vous ne devez les utiliser que seulement après avoir demandé un avis vétérinaire. Sinon, il faut éviter de trop sortir les chevaux atteints à l’extérieur et éventuellement d’équiper les issues de l’écurie avec du tissu à moustiquaire.

TOUX

Mon cheval a été malade l¹hiver dernier et il continue à tousser, malgré le
retour du printemps. Comment faire pour le soulager ?

REPONSE : Toujours la même réponse dans ce genre de cas : Il faut d’abord faire établir le diagnostic de l’affection par votre vétérinaire. En effet, un cheval peut tousser pour des dizaines de raisons et lui administrer un traitement au hasard pourrait s’avérer catastrophique. Toutefois, à titre d’information, les raisons les plus fréquemment rencontrées sont l’emphysème (et un cortège de troubles allergiques), les trachéites, les pharyngites et plus rarement les pneumonies et troubles cardiaques.
Quitte à me répéter la meilleure façon de soulager votre cheval sera d’abord de savoir ce qui le fait tousser !

TIC

Un cheval de mon centre équestre avale de l¹air en appuyant ses dents sur le rebord de sa mangeoire. Est-ce gênant et existe-t-il des traitements pour
lui faire passer cette habitude ?

REPONSE : Ce défaut comportemental s’appelle le « tic à l’appui ». Il est assez fréquent et entraîne plusieurs inconvénients : Tout d’abord le cheval s’abîme les incisives,. Deuxièmement il avale beaucoup d’air ce qui va gonfler son estomac et provoquer des lésions de celui-ci souvent facteurs déclenchant de coliques. Enfin, on note à long terme le développement anormal de certaines parties de la musculature de l’encolure.
Bien qu’il existe une solution chirurgicale, le mieux est d’empêcher le cheval de tiquer en lui retirant de son box tous les points d’appuis possible . Par exemple, on peut poser une grille sur le bord de la porte du box, ou l’enduire d’un liquide désagréable pour le cheval. On peut nourrir le cheval dans une auge en béton posée sur le sol plutôt que de laisser une mangeoire en hauteur. Il faut donc être inventif. On peut aussi mettre un collier anti-tics mais son efficacité est irrégulière.

Diarrhées de suralimentaion (à l’herbe)

Avec la nouvelle pousse d’herbes les chevaux sont tentés de trop manger (surtout les plus gourmands !). S’ils exagèrent et font des « excès » de nombreux troubles peuvent apparaître en particulier des fourbures et de la diarrhée. La diarrhée s’explique par les phénomènes suivants : D’une part les aliments consommés en trop grosse quantité vont être mal digérés ce qui va permettre aux microbes présents dans le gros intestin de se multiplier. Ces microbes vont provoquer entre autre des fermentations avec apparition de gaz et irritation de l’intestin d’où dans certaines conditions l’apparition de diarrhée. D’autre part, la composition de cette nouvelle herbe est dominée par la présence d’azote en grande quantité ce qui est irritant pour le tube digestif.
Afin d’éviter ces désagréments, il est donc prudent de mettre les chevaux à l’herbe progressivement soit en limitant la durée du pâturage, soit en cloisonant le pré pour mettre à la disposition du cheval seulement des petites quantités d’herbes. Le traitement d’une diarrhée nécessite la visite du vétérinaire car il s’agit le plus souvent de troubles graves, parfois mortels et qui peuvent devenir chroniques.

Poulains qui mouchent

A la sortie de l’hiver les petits poulains de quelques semaines vont faire leurs premières sorties. Le pré sera aussi l’occasion de rencontrer d’autres mères et leurs poulains et d’apprendre la vie en société. Mais chaque médaille a son revers et au cours de ces rencontres ce seront aussi les microbes qui seront échangés.
Tout est réuni pour que des troubles respiratoires apparaissent : Jeunes animaux encore fragiles vis à vis des infection, conditions météorologiques défavorables (pluie, vent, froid) et dans certains cas nombreux poulains et adultes. La plupart du temps les troubles observés seront bénins. On notera tout d’abord l’apparition d’écoulements, parfois légèrement purulent par les naseaux. Puis si la maladie se complique de la toux et au pire des cas de la température et des difficultés respiratoires.
Toutefois, il ne faut pas s’affoler dès l’apparition d’un peut de jetage aux naseaux. En effet, ces « rhino-pharyngites » des poulains sont normales et nécessaires à l’établissement de défenses immunitaires efficaces. Malgré tout, le vétérinaire doit être consulté si une toux forte, génante apparaît et encore plus si le poulain est abattu et a du mal à respirer.

ARTERITE EQUINE

QUESTION: J¹habite dans l¹Eure et j¹ai entendu parler de la circulation du virus de
l¹artérite équine. De quoi s¹agit-il ? Comment ça se soigne ? Comment faire
une bonne prévention ?
Marjorie

REPONSE : Très récemment (juin 2007), dans l’Orne, un étalon de trait a été contaminé lors d’une saillie par le virus de l’artérite équine. Ce virus, qui ne touche que le cheval, a été isolé sur des prélèvements d’autopsie d’un autre étalon et d’un poulain. Pour l’instant plusieurs foyers ont été déclarés dans 3 départements normands : Eure (6), Orne (4) et Seine-Maritime (1), tous en rapport avec la contamination ayant débutée lors de la saillie de juin 2007.
Cependant, pas de panique, il ne s’agit pas de la peste noire !!! Ce virus est dans l’ensemble peu pathogène et circule en Europe depuis longtemps. Toutefois pour cette épidémie, il semble que le virus soit plus virulent que d’habitude. Les symptômes observés sont une forte fièvre, des oedèmes, des troubles respiratoires et des troubles de la gestation (avortements, naissances prématurées). Le virus se transmet soit par voie respiratoire, soit par voie sexuelle et sont incubation est comprise entre 3 et 15 jours. Il n’existe pas de traitement spécifique et une vaccination existe qui est cependant très chère, doit être renouvelée plusieurs fois et surtout n’est utilisable que sur des chevaux sains. Le diagnostic de certitude s’effectue au laboratoire, soit en isolant le virus pendant un accès de fièvre, soit par prise de sang mais il faut alors plusieurs prélèvement pour en être sur.
Enfin, de nombreuses actions préventives ont été mises en place par diverses organisations aussi bien locales (normandes) que nationales (Haras nationaux, ministère de l’agriculture, …) et une fiche technique a été éditée à ce sujet.